Archives du mot-clé secret de famille

Les livres disparus de la cinquième avenue, Fiona Davis

Livres du mois insta (62)

Quatrième de couverture :

Une série de vols de livres précieux ébranle la bibliothèque publique de New York, laissant deux générations de femmes volontaires se battre pour les retrouver.
1913. À première vue, Laura Lyons ne pouvait en demander plus à la vie : son mari est le surintendant de la bibliothèque publique de New York, et ils ont deux beaux enfants. Mais Laura, entêtée et passionnée, en veut plus. Elle postule à l’école de journaliste de Columbia et est acceptée. Alors que ses études l’entraînent aux quatre coins de la ville, elle découvre le Heterodoxy Club, un groupe radical et entièrement féminin, dans lequel les femmes sont encouragées à partager haut et fort leurs opinions. Bientôt, Laura se retrouve à remettre en question son rôle traditionnel d’épouse et de mère. Mais lorsque des livres précieux sont volés à la bibliothèque, elle se retrouve face à ses responsabilités, et à ses priorités changeantes… 1993. Sadie Donovan se débat avec l’héritage de sa grand-mère, la célèbre essayiste Laura Lyons, surtout après avoir décroché son travail de rêve en tant que conservatrice à la New York Public Library. Mais son travail devient rapidement un cauchemar lorsque des livres rares pour l’exposition qu’elle prépare commencent à disparaître. Déterminée à sauver à la fois l’exposition et sa carrière, Sadie, fait équipe avec un expert en sécurité mandaté spécialement pour découvrir le coupable. Mais son enquête va prendre un tour très personnel et va conduire Sadie à la découverte de fâcheuses vérités sur son héritage familial. Des vérités qui vont jeter un nouvel éclairage sur la plus grande tragédie de l’histoire de la bibliothèque…

L’avis de Laure :

Vous savez comme j’aime les romans qui interpellent, encore plus quand ils mettent en avant ces femmes qui nous ont précédé et qui se sont battues pour l’ouverture de nos droits, que nous ayons la possibilité de vivre à l’identique des hommes. J’ai tellement aimé la destinée de Laura Lyons que j’ai pensé de suite qu’elle avait réellement existé. Ca n’est pas le cas en réalité mais ça prouve à quel point Fiona Davis a su m’appâter avec cette fiction si réussie !

Il y a plein de thématiques dans ce livre qui s’imbriquent si bien les unes aux autres, je n’ai pas vu les pages filer. J’ai adoré le combat de femme de Laura qui est déterminée à devenir journaliste, prenant alors le risque de délaisser un peu ses enfants le temps de ses études. On la voit souffrir de la multiplicité des rôles qui lui incombe : elle doit être une mère parfaite, elle doit soutenir son mari dans sa création de son premier roman (alors qu’elle même ne dispose que bien peu de soutien dans ses études journalistiques), elle doit également essayer de comprendre pourquoi et comment de précieux livres disparaissent de la sublime bibliothèque où ils vivent et qui emploie son époux.

80 ans plus tard, Sadie travaille dans cette même bibliothèque en ayant pris soin de cacher le lien familial qui l’unit au couple Lyons, qui a quitté la bibliothèque suite à de troubles événements. Et les vols reprennent… menaçant alors le poste de Sadie. Mais notre autre héroïne est bien déterminée à trouver le coupable et à sauver sa carrière !

J’ai tout aimé de l’équilibre parfait de ce roman : la double temporalité qui nous mène à la découverte des secrets d’une famille oh combien attachante, les thèmes féministes qui m’ont donnée envie de me battre aux côtés de nos héroïnes et puis, last but not least, ce lieu magique que la couverture résume si bien : une bibliothèque qui renferme des livres exceptionnels dont certains disparaissent mystérieusement…

Ce roman avait tout pour que je passe un excellent moment et je suis ravie d’avoir pu le découvrir en avant-première. J’espère que vous aurez vous aussi envie de partir découvrir ce lieu, cette famille, ces destinées féministes.

Ma notation :

J’ai adoré !

(Partenariat non rémunéré, roman offert par les éditions Faubourg Marigny)

[Duo lecture] La rose de minuit, Lucinda Riley

Pourquoi ce livre ?

(Laure) J’avais entrainé Audrey depuis quelques mois dans ma relecture des 7 sœurs, une saga qu’elle découvrait. Ce mois-ci, nous avons mis la saga en pause pour découvrir ce one shot. Le dernier roman de Lucinda que je n’avais pas encore lu.

(Audrey) Car je ne dis jamais non à Laure pour une lecture duo, surtout quand il s’agit d’une auteure que, je dois bien l’avouer, j’ai boudé pendant trop longtemps. 

La couverture :

Livres du mois insta (40)

(LaureJe trouve que cette couverture est la plus réussie des couvertures françaises de ce titre. Elle montre l’Inde d’Anahita et la splendeur des palais. Elle reflète totalement le cadre du roman, ça aurait été dommage de n’en montrer que la version anglaise !

(Audrey) Je connaissais la couverture de chez City, que je trouvais pas forcément très attirante et dont aucune allusion à l’Inde n’était présente. Cette nouvelle édition chez Charleston rend un bel hommage à l’ambiance du roman.

La quatrième de couverture :

L’actrice Rebecca Bradley arrive à Astbury Hall, un vieux manoir qui sert de décor au film qu’elle tourne. Dans la solitude de cette immense propriété de la campagne anglaise, Rebecca trouve enfin la paix, loin de la pression des médias. Quand elle se rend compte qu’elle ressemble étrangement à Lady Violet, la grand-mère de l’actuel propriétaire, elle décide d’en savoir plus sur le passé de cette étrange famille. Un jour, un jeune homme arrive à Astbury Hall. Il vient faire des recherches sur l’histoire de son arrière-grand-mère qui a vécu là au début du XXe siècle. Avec Rebecca, il remonte peu à peu les traces du passé. Sombres secrets et mensonges : ce qu’ils vont découvrir va bouleverser leurs vies… Quand le destin d’une femme est bouleversé par les secrets du passé.

Après lecture :

(Laure) Quel grand roman ! Une énorme réussite, digne de la reine du secret de famille et de la double temporalité. Tout y est : une immersion dépaysante, qui nous fait rêver et nous apprend beaucoup sur la beauté mais aussi la dureté des règles de vie au temps de l’Inde des maharadjah. Un présent énigmatique, une héroïne qui mène l’enquête tout en cherchant à trouver son bonheur. Une histoire d’amour au passé qui est d’une force sublime mais condamnée par la société, l’époque et de sombres manigances. Et puis le fil à reconstruire d’une généalogie familiale hors norme, qui va nous apporter des révélations jusqu’à la toute dernière minute.

J’ai tout aimé, chaque moment aussi bien au présent que dans le passé tellement l’équilibre est parfait. Passé un stade, la lecture est si addictive qu’il nous devient impossible de reposer le livre et c’est bien là le signe des romans les plus réussis, non ?

(AudreyIl y aurait tant de choses à dire sur ce roman. Dès les premiers mots qu’a prononcé Anahita, j’ai été transportée dans son histoire personnelle et familiale. Quelle destinée émouvante et captivante !

Anahita a eu une longue vie, et un seul regret, ne jamais avoir retrouvé son fils. Pour toute sa famille, il ne s’agit que d’une lubie, son fils est mort tout petit, un acte de décès le prouve. Pourtant, avant de mourir, la vieille dame charge son petit fils Ari de le trouver. Direction l’Angleterre donc, dans le domaine d’Astbury Hall où il va faire la rencontre de Rebecca, une actrice qui loge sur place pour les besoins d’un tournage. Ensemble, ils vont rétablir la vérité, avec la lecture de carnets, lettres et en faisant remonter des souvenirs enfouis de près d’un siècle. 

Ce roman est un merveilleux voyage qui nous transporte des palais indiens à la campagne anglaise. Un roman où les petites gens côtoient les nobles. Un roman où l’amitié sauve des vies, où l’amour passionnel peut détruire et changer des destins. Un roman où la magie et la force de la nature a toute sa place. Le récit alterne les points de vues et les époques, pour lier ensemble tous nos personnages. Il y a de nombreuses surprises, des secrets révélées et des vérités difficile à appréhender. J’ai eu autant d’attachement pour les personnages du passé que pour ceux du présents. J’ai été complément saisie par cette romance historique enivrante, et je n’oublierai pas de sitôt Anahita, qui m’a fait verser quelques larmes avec le final de ce roman.

(Partenariat non rémunéré, lecture offerte par les éditions Charleston)

 

Mon tour de manège, Gilles Legardinier

Livres du mois insta (29)

Quatrième de couverture :

C’est bien connu, on ne choisit pas sa famille. On ne choisit pas non plus les lettres que l’on reçoit. Amandine va en recevoir une, une seule, qui va l’obliger à se demander qui elle est, ce qu’elle attend de la vie, ce qu’elle tient de ses parents, ce qu’elle espère des hommes, ce qu’elle doit à ses amies, si la couleur citrouille lui va bien, où vivent réellement les écureuils, si elle croit aux fantômes, combien de temps elle peut tenir dans l’eau glacée, ce que l’on gagne lorsqu’on passe la barre des 100 contraventions, quel est le vrai goût des croquettes pour chat, et surtout ce qu’elle est prête à endurer pour avoir une chance de se construire une vie qui lui ressemble vraiment. Une seule lettre pour choisir son destin, car elle le devine, il n’y aura pas de deuxième tour de manège.

L’avis de Laure :

Je suis une inconditionnelle de Gilles Legardinier, la promesse d’un nouveau roman était une vraie joie. Auteur multi facettes qui sait passer du thriller au feel good, il est aussi pour moi une personne d’une si belle humanité, d’une générosité telle dans sa relation avec ses lecteurs que j’aime autant l’homme que son œuvre. Et pourtant, je suis la première dégoûtée de vous dire que j’ai été déçue, je n’ai pas accroché avec Mon tour de manège.

Le pitch n’est pas original mais il fonctionne normalement toujours : Amandine se retrouve convoquée à l’ouverture du testament d’une personne qu’elle ne connaît pas. C’est alors qu’elle apprend qu’elle hérite d’une maison mais aussi qu’elle a un père biologique qui lui a toujours été caché. Un coup de massue qui remet en cause toute la relation avec ses parents. A la découverte de la maison dont elle a hérité, elle y trouve une bande de jeunes en train de faire la fête…

Pourquoi donc ce roman n’a pas matché avec moi ? Pour toute la phase loufoque qui s’ouvre très vite, qui est ultra présente et qui a, malheureusement, pris le pas sur mes émotions. Gilles Legardinier a toujours été drôle, c’est d’ailleurs un point que j’avais adoré dans Le premier miracle avec des dialogues hyper amusants. Là, j’ai aussi souri à plusieurs reprises de la répartie des personnages mais j’ai regretté la présence en surdose (à mon goût) de cocasseries, gags et autres moments insolites. J’attendais que les émotions décollent, que ma rencontre avec Amandine me touche de par ce que cet héritage lui fait vivre. Mais malheureusement, je ne me suis pas attachée aux personnages.

L’histoire est mignonne, je n’ai aucun doute qu’elle plaira au plus grand nombre car, même si cela n’a pas fonctionné pour moi, l’humour ici présent amusera tous ceux qui sont en attente de légèreté. Pour ma part, ce n’est pas la première fois et cela va devenir un critère sur lequel je devrais me méfier dans mon choix de lectures, l’humour à haute dose n’est pas ce qui me plait dans une lecture.

Ma notation :

Une déception, à mon plus grand regret.

La maison aux sortilèges, Emilia Hart

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Quatrième de couverture :

Trois femmes extraordinaires séparées par quatre siècles.
Un roman captivant sur la puissance des femmes et le pouvoir de la nature.

L’avis d’Audrey :

3 femmes d’une même lignée, 5 siècles entre elles, et pourtant un même lien.

En 2019, Kate quitte un homme violent. Elle ne veut plus subir les coups et les humiliations. Seule possibilité de fuite, la maison de sa tante Violet dont elle a hérité. Elle quitte Londres pour s’installer dans cette demeure lugubre et qui renferme tant de secrets. Kate ne sait rien de sa famille, et n’a jamais connu Violet.

Violet, on fait connaissance avec elle en 1942. Elle subit l’absence de sa mère dont elle ignore les raisons de son décès, entre un frère et un père trop protecteur. Elle vit au cœur d’une demeure exceptionnelle, qui a tout d’une prison pour la jeune femme éprise de liberté. Elle n’a qu’un médaillon qui peut la relier à son passé et qui lui permettra de lever le voile sur les secrets familiaux.

Violet, comme Kate, remonteront sur les traces d’Altha. Au premier jour de 1619, la jeune femme est accusée de sorcellerie. Sera-t-elle condamnée ? Où se situe la frontière entre guérisseuse et sorcière ? Le pouvoir de la nature est-il vraiment capable de soigner les gens ?

3 femmes, 3 destins avec comme but la survie. Survivre aux hommes, aux convention sociales, aux drames, aux jugements, à la maternité. Toutes les 3, font preuve de courage et d’audace pour s’en sortir, pour s’élever. La narration qui alterne entre les 3 époques, met en avant le lien mystique qui unit les femmes de la famille. Elles trouvent leur force dans la nature, cette nature parfois hostile, tantôt bienfaitrice, qui est au cœur du roman.

Un roman à l’ambiance ensorcelante, où le bruissement des feuilles, le murmure des insectes ou les plumes des oiseaux ont autant d’importance que n’importe quel personnage du roman. Une histoire envoutante, captivante.

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(Partenariat non rémunéré, livre offert par les éditions Les Escales)

Le fils du père, Victor del Arbol

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Quatrième de couverture :

Des soubresauts de la guerre civile dans un village d’Estrémadure aux plaines gelées de Sibérie, de la légion étrangère dans le Sahara oriental aux amphis de la fac de Lettres de Barcelone, trois générations d’hommes maudits traversent le XXème siècle unis par les liens du sang, de l’infamie et de la mort.

L’avis d’Audrey :

Dans le chapitre d’entrée du roman, Diego s’adresse aux lecteurs et se confesse. Il est enfermé dans un hôpital psychiatrique pour le meurtre d’un homme. Il a tué un certain Martin Pierce, non sans l’avoir fait souffrir avant. Mais comment un homme intelligent, professeur d’université, marié et à la vie si banale en arrive-t-il à un tel acte?

Pour comprendre, on va remonter sur les traces de la famille de Diego. De 1936 à 2010, 3 générations d’hommes, 3 histoires de vies torturées et compliquées. Un roman qui va mettre en lumière les déchirements qu’a apporté la guerre civile, pour des décennies et les générations futures: Les oppositions dans les familles, les choix politiques différents, les drames, les haines. Tout cela atteint son paroxysme, cette violence est omniprésente. Diego avait réussi à s’éloigner de cette lignée, les livres et les études comme moyen de fugue. Mais peut-on vraiment se libérer de l’ombre de ses ancêtres?

Au milieu de tout cela, plane la présence de Liria, la soeur de Diego. Une femme fragile et torturée, dont Martin Pearce était l’infirmier. Le mystère autour de cet homme semble donc se dévoiler. Mais la suite d’évènement est-il vraiment si évident à comprendre?

Un roman déchirant, nous dressant le portrait d’une famille, de 3 hommes, de fils et de pères. Mais c’est aussi l’histoire de l’Espagne que nous livre ce livre. On voyagera de l’Europe vers l’union soviétique tout en passant par le Sahara, tout au long du 20e siècle. Je me suis laissée emporter par ce roman choral, qui donne la voix à plusieurs personnes pour nous conter la dureté de ces vies. Il est surprenant de constater également que chaque personnage n’a pas le même vécu sur certaines situations et il est difficile pour nous lecteur, de ne pas prendre le parti pour les uns ou les autres.

Je lis ici pour la première fois Viktor Del Abrol, et il a une plume vraiment percutante, étant capable de nous livrer des personnages complètement saisissants et difficile à oublier. J’ai particulièrement aimé le mélange de genre que propose ce roman: on y retrouve les codes d’un bon thriller, avec une part de psychologie. Mais il coche aussi toutes les cases d’un roman dramatique, avec une large partie de roman historique. Et réussir à mêler tout cela demande un sacré talent d’écriture.

Un vrai coup de coeur pour l’histoire, la narration, l’ambiance et le style d’écriture de l’auteur.