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La liseuse de visages, Sebastian Fitzek

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Quatrième de couverture :

Hannah Herbst, l`experte en décryptage d’expressions faciales la plus renommée d`Allemagne, a déjà démasqué de nombreux criminels en collaborant avec la police. Au moment où elle subit contre une perte de mémoire provoquée par une opération chirurgicale, elle doit affronter le cas le plus épineux de sa carrière : une femme apparemment au-dessus de tout soupçon a avoué le meurtre bestial de sa propre famille. Seul rescapé : son fils cadet, Paul.Hannah doit analyser de toute urgence les aveux enregistrés en vidéo de la meurtrière pour empêcher un autre bain de sang.Mais il y a un problème, et de taille : la tueuse qui apparaît sur la vidéo à son visage…

L’avis d’Audrey :

Le titre allemand de cet roman d’ Outre Rhin est Mimik. Vous savez, les fameuses mimiques qui nous trahissent. Les grimages, les mouvements de la face que nous faisons tous pour montrer notre agacement, notre joie, nos espoirs, nos peurs.

Hannah Herbst, spécialiste en expressions faciales, doit visionner une vidéo dans laquelle une femme avoue le meurtre de sa famille. Cette mère de famille vient de s’évader, autant dire qu’il faut aller vite. Mais quand Hannah regarde cette vidéo, c’est son propre visage qu’elle voit dans les traits de la présumée coupable. Comment est-ce possible?  Une folle enquête débute alors, rien ne laissant présager le danger qui guette.

Habituée à la plume et au côté très psychologique des romans de Sebastian Fitzek, il m’a fallu pourtant bien m’accrocher pour entrer dans ce roman, tant le sujet central est complexe. En tant qu’habituée, j’étais certaine d’avoir compris où l’auteur allait nous emmener et je me suis faite avoir en beauté.

Le rythme de l’intrigue est intense, sans temps mort et nous réserve de bien bons cliffhangers. L’ambiance est assez oppressante, angoissante même. Ce roman là, me réconcilie avec l’auteur dont les deux derniers titres m’avaient moins convaincue. On est ici face à un TRES bon roman de Sebastian Fitzek, un auteur qui n’a pas son pareil pour triturer le cerveau de ses lecteurs.

Vérités et mensonges, Caz Frear

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Quatrième de couverture :

31 mai 1998. Cat avait 8 ans. Pourtant, elle se souvient avec précision de ce jour-là. Celui où Maryanne Doyle, adolescente de 17 ans qui faisait tourner toutes les têtes, a disparu. Celui où Cat a surpris son père en flagrant délit de mensonge…
Aujourd’hui, Cat Kinsella a 26 ans. Inspectrice de police, elle se rend avec son équipe sur une scène de crime dans le quartier londonien d’Islington, non loin du pub que tient son père. Le corps d’une certaine Alice Lapaine y a été découvert. La jeune femme a été étranglée.

L’avis d’Audrey :

Lorsqu’elle était enfant, Cat a surpris son père en plein mensonge, concernant la disparition d’une adolescente. 18 ans plus tard, alors que Cat est devenue inspectrice de police, elle enquête sur la découverte du corps d’une femme. Une enquête qui va peut-être la relier aux mensonges de son père ? Cat est-elle seulement prête à rétablir la vérité sur son passé et ce présent ?

Vérités et mensonges, porte très bien son nom. On ne sait vraiment pas à quel saint se vouer dans cette histoire tortueuse et pleine de faux-semblants. Cat Kinsella a de suite frappé mon cœur, avec son franc parler et son caractère bien trempé. Elle est comme bon nombre de ses comparses de romans noirs, chahutée par la vie et en proie à des tourments personnels. Elle fait vraiment la force de ce récit.

La dynamique du roman est très addictive, les rebondissements et questionnements ne laissent aucun répit aux lecteurs. Une lecture très divertissante et agréable, et je suis ravie de savoir que l’on retrouvera l’inspectrice Kinsella dans d’autres tomes de cette série.

 

This book kills, Ravena Guron

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Quatrième de couverture :

Quand Hugh Henry Van Boren, l’un des élèves les plus populaires et les plus riches de la réputée Heybuckle School, est retrouvé mort, tout le monde s’interroge sur l’identité du coupable. Le lendemain, Jess Choudhary reçoit un message la remerciant d’avoir inspiré l’assassin. Découvrant alors que Hugh a été tué exactement de la même manière que le personnage de la nouvelle qu’elle a écrite, elle redoute que tout l’accuse. Le temps presse, et l’adolescente sait que si elle ne trouve pas la clé de ce mystère, elle connaîtra le même destin funeste que son camarade.

L’avis d’Audrey :

Jess Choudhary est une lycéenne brillante et solitaire, au sein d’un établissement chic. Elle peine à trouver sa place, est victime de remarque raciste de par ses origines indiennes, mais elle peut compter sur Clem, sa meilleure amie pour apporter lui apporter de l’affection et sa bonne humour . Mais quand Hugh, le petit ami de Clem est retrouvé mort, c’est l’effroi dans le lycée. Quand Jess se rend compte qu’il est mort dans les mêmes circonstances que le personnage de sa dernière nouvelle, elle s’interroge. Puis quand un message anonyme la remercie pour l’inspiration, elle panique.

Bienvenue dans un thriller YA plutôt bien réussi et très divertissant. Dès les premières lignes, j’ai eu la sensation de me trouver au cœur d’une série pour ado, déambulant dans les couloirs de ce lycée, à la rencontre d’un panel de personnages digne de One Three Hill (j’ai les références de mon âge, vous noterez). Amitié, rivalités amoureuses, affirmation de soi, sport et littérature, bureau de la directrice… tout y est.

J’ai apprécié la façon dont Jess s’adresse aux lecteurs. La narration apporte un sentiment de complicité avec ce personnage. On l’entend nous murmurer son histoire, avançant à ses cotés dans cette intrigue, ressentant l’angoisse qui l’étreint. Elle va devoir gratter le vernis des apparences, pour découvrir un peu mieux la personnalité de ses camarades et tenter de trouver l’assassin de Hugh.

Je ne lis pas suffisamment ce genre de roman pour dire s’il est plus réussi qu’un autre dans le même genre, mais pour ma part ce titre la m’a convaincu. L’intrigue est efficace, avec des personnages qui rendent la construction de l’ensemble hyper réussi. Une lecture très divertissante, dans laquelle toutes vos convictions sur l’identité du coupable risquent d’être chamboulées.

 

La psy, Freida McFadden

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Quatrième de couverture :

Tricia et Ethan sont des jeunes mariés à la recherche d’une maison. Pendant qu’ils visitent le manoir isolé d’une psychiatre renommée qui a disparu quatre ans plus tôt, une tempête de neige les empêche de quitter les lieux. Pour patienter, Tricia écoute les cassettes des séances du Dr Adrienne Hale avec chacun de ses patients qui retracent les événements ayant conduit à sa disparition.

L’avis d’Audrey :

Freida McFadden, m’avait ébloui avec Sa femme de ménage. Ici, elle relance le pari de nous surprendre avec des personnages plus qu’ambigus, une intrigue addictive et joliment ficelée.

Ethan et Tricia, un jeune couple, est en route pour visiter une maison qui coche toutes les cases de leurs rêves, quand ils sont surpris par une tempête de neige. Ils arrivent à rejoindre leur destination, et sont contraints de s’y mettre en sécurité en l’absence de l’agent immobilier. Le manoir est juste sublime, immense mais en même temps lugubre et glacial. La présence de l’ancienne occupante, le Dr Hale, est encore si visible, alors même que cette dernière a disparue sans laisser de trace il y a de cela 4 ans.

Une lumière à l’étage ne laisse pas tranquille Tricia qui est persuadée qu’ils ne sont pas seuls dans la maison. Mais Ethan fait tout pour la rassurer. La neige tombe de plus belle, et nos tourtereaux doivent se résoudre à passer la nuit dans la demeure. Si Ethan n’y voit pas d’inconvénient, Tricia est plus inquiète. Alors qu’Ethan explore le manoir, Tricia découvre une pièce secrète, où le Dr Hale entreposait des cassettes. Sur ces dernières, les enregistrement des consultations avec ses patients. Tricia se montre curieuse, trop peut-être mais décide d’en écouter quelques-unes.

La narration, mélangeant la découverte du manoir, les écoutes des cassettes et le passé du Dr Hale permet d’avancer doucement dans une intrigue qui ne nous laisse pas une seconde de répit. Ce huis clos au sein de ce manoir permet d’alourdir cette ambiance angoissante. Les personnages sont obscurs, que ce soit ce couple « trop parfait » ou cette psy aux pratiques peu déontologiques. On doute de tous, n’accordant notre confiance à aucun d’entre eux.

Si ce roman ne m’a pas forcément surpris par la forme, puisque le style de l’auteure reprend ici les codes dont elle avait usé avec La femme de ménage, j’ai été surprise par le fond de l’intrigue. Je dois bien avouer, que Freida McFadden se joue de ses lecteurs avec brio. Une lecture piquante et divertissante à souhait. Alors, êtes vous prêt à découvrir les secrets de la psy ?

Les effacées, Bernard Minier

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Quatrième de couverture :

En Galice, un tueur kidnappe des femmes qui se lèvent tôt pour aller travailler. Des invisibles. Des effacées.
À Madrid, un autre assassin s’en prend à des milliardaires et laisse sur les murs de leurs résidences ce message :  » TUONS LES RICHES « .
Deux tueurs. Deux mondes. Et le spectre d’un embrasement général, d’une confrontation de classes inédite et explosive.

L’avis d’Audrey :

Lucia Guerrero est de retour, dans ce thriller social, complétement diabolique et addictif. On retrouve notre enquêtrice de la Gardia Civil, face à des meurtres de femmes en Galice. Toutes tuées avec une certaine sauvagerie, tôt le matin, avant d’embaucher. Mais Lucia est contrainte d’abandonner cette enquête au profit d’une autre, à Madrid, avec la mort d’une milliardaire.

Deux séries d’attaques, deux types de victimes : des femmes pauvres et des femmes riches. Et si contre toute attente, ces affaires, avaient un lien entre elles ? Les questions, la distance, les surprises et ses propres conflits personnels, sont autant d’obstacles pour y parvenir, mais notre enquêtrice saura user de toute la détermination qu’on lui connait.

J’ai aimé la construction de l’intrigue, avec cette double intrigue en parallèle et qui met en avant la différence de traitement selon que l’on soit riches ou de la classe ouvrière. Le meurtre d’une femme influente mérite plus d’attention ou de compassion que celui d’une jeune fille lambda ? Les femmes, tout simplement, méritent le même traitement médiatique ou judiciaire qu’un homme ? Lucia, en tant que femme, dans un métier de police et de justice, peut-elle être aussi qu’efficace que ses collègues hommes ? Autant de questions qui sautent aux yeux en lisant cette histoire.

Les effacées est un thriller sombre, avec une écriture très incisive et addictive. Un page turner divertissant et dont le point fort est son héroïne, qui fait vraiment le sel de cette histoire.