La mélancolie du kangourou, Laure Manel

Quatrième de couverture :

Alors qu’il s’apprête à vivre le plus beau moment de sa vie avec la naissance de sa fille, Antoine est confronté au plus horrible des drames : la mort de sa femme durant l’accouchement. Anéanti par la perte de celle qu’il aimait plus que tout, Antoine a du mal à créer du lien avec son bébé jusqu’à ce qu’il embauche Rose, une pétillante jeune femme à l’irrépressible joie de vivre, pour s’occuper du nourrisson. Parviendra-t-elle à aider Antoine à se révéler comme père et à se reconstruire ?

L’avis de MadameOurse :

J’avais découvert Laure Manel l’an dernier avec son précédent roman, La délicatesse du homard qui m’avait offert une jolie lecture. J’avais donc bien envie de découvrir le nouveau roman de l’auteure.

Par la quatrième de couverture, on s’attend à un début de roman bien triste. C’est évidemment le cas, l’histoire d’Antoine est douloureuse. Pour autant, je n’ai pas trouvé le récit triste, c’est conté avec une grand pudeur et un certain respect qui font que je n’ai pas eu à laisser couler de larmes. Le deuil est un des thèmes central du roman. Antoine va perdre celle qu’il aimait plus que tout et en voudra à sa fille de lui avoir pris sa femme. C’est dur mais c’est une réaction très humaine. On va suivre Antoine pendant plusieurs années parce que le deuil est un processus long et compliqué. Le jeune papa fera parfois un pas en avant puis deux pas en arrière. J’ai trouvé tout cela très juste, le choix de l’auteure de prendre le temps dans son récit est bon, sans cela je n’aurai pas trouvé l’histoire crédible.

C’est avec l’arrivée de Rose qu’Antoine va trouver une béquille pour survivre. D’abord parce que c’est la jeune femme qui s’occupera pleinement de la petite Lou jusqu’à ce que le papa soit à son tour capable de lui consacrer son énergie. C’est avec beaucoup de douceur et avec un grand respect de son statut d’employée que Rose amènera au papa et à sa fille de jolis moments. C’est un personnage touchant, elle s’efface beaucoup pour donner à chacun ce dont il a besoin. Il m’a manqué dans le récit un peu plus de détails sur ce que la jeune femme a elle même vécu dans sa jeunesse et qui vient expliquer la façon dont elle s’est construite.

On lit tout le roman en se disant « oui bon on sait déjà comment tout ça va finir ». Il y a des évidences… Mais l’auteure encore une fois ne cède pas à la facilité, elle a bien des choses à nous raconter avant de dévoiler sa fin. J’ai vraiment aimé le cheminement doux des années que l’on vit aux côtés d’Antoine. Rien n’est tout tracé, l’auteure laisse le doute s’insinuer dans nos esprits.

Ma notation :

Un joli roman qui traite très bien du thème du deuil et de la paternité. Douceur et pudeur au RDV.

(Roman lu en partenariat avec Netgalley)

5 commentaires sur « La mélancolie du kangourou, Laure Manel »

  1. ça parait tout tristounet, et finalement tu nous parles d’un joli roman…
    Comme ça on pourrait imaginer que Rose et Antoine vont tomber amoureux? Mais ça parait un peu simple non?

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