Le berceau du monde, Katherine Scholes

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Quatrième de couverture :

Essie a quitté l’Angleterre pour suivre son mari Ian Lawrence, éminent archéologue, dans un campement au cœur de la brousse tanzanienne. Là, sur les bords du lac Natron, les Lawrence recherchent, depuis des générations, les traces d’une civilisation primaire.
Un jour, à la suite d’une rencontre avec le chef de la discrète tribu nomade des Hadzas, la jeune chercheuse se voit confier une étonnante mission : veiller sur Mara, une petite orpheline de quelques semaines, pendant les trois mois de la saison sèche.
Rentrée au camp, Essie s’affole : elle qui n’a jamais voulu être mère, pourra-t-elle subvenir aux besoins du nourrisson ? Sans parler des conséquences de l’arrivée de Mara sur son couple, sur sa carrière, sur ses liens avec les autres Tanzaniens, qui semblent mal accepter la présence d’une petite Hadza à leurs côtés.

Trois mois. Rien à l’échelle d’une vie, d’une civilisation, mais bien assez de temps pour bousculer le monde d’Essie et la forcer à questionner son rapport à l’amour, à la vie. Qu’adviendra-t-il de la jeune femme et de la fillette lorsque reviendront les pluies

L’avis de Laure :

J’ai découvert Katherine Scholes en 2019 avec un coup de cœur inoubliable pour La reine des pluies, un tel coup de cœur que j’ai voulu de suite la relire. J’avais alors été mitigée par Les fleurs sauvages des bougainvilliers et avait beaucoup aimé La lionne. Quitte ou double cette fois-ci ? J’appréhendais un peu ma lecture car j’avais vu passer quelques avis bien mitigés de cette lecture.

Mais non, j’ai replongé, j’ai voyagé, j’ai été transportée, j’ai une nouvelle fois adoré et été captivée par la beauté des images que Katherine Scholes a tissé devant mes yeux. On rencontre une héroïne dont la vie est bien cadrée, épouse d’un archéologue, elle travaille à ses côtés à des fouilles au cœur de l’Afrique. Nous sommes dans les années 70 et les archéologues sont convaincus que les premiers hommes ont vécu sur ce continent, c’est donc là que l’espoir est fort de faire une découverte. Mais Essie et Ian n’ont pas encore eu de chance.

Un jour, un bouleversement inattendu survient dans la vie d’Essie, un événement qui va la contraindre à des choix qui ne seront pas en accord avec le quotidien qu’elle menait jusque là. En effet, une tribu hadza la sollicite pour veiller sur un nouveau né dont la mère est décédée. C’est un accord temporaire car la tribu sait qu’elle ne pourra veiller sur le bébé et le garder en vie. Essie n’a aucune envie de devoir remplir ce rôle qui va perturber son quotidien mais va néanmoins finir par accepter.

La petite Mara va chambouler la vie du groupe d’archéologues et amener de nouveaux questionnements dans la vie d’Essie. Je la voyais s’attacher au bébé, ressentir à quel point l’amour pour cet enfant allait changer tout son être, sa vie, ses rêves et ses souhaits pour l’avenir. On comprend vite également que Ian ne partagera jamais le ressenti de sa femme et que la venue du bébé sera donc perturbante pour le couple. J’ai pris un plaisir immense à suivre cette héroïne, à partager les émotions qui vont l’habiter et à la voir prendre de nouvelles décisions pour l’avenir. Tout est si cohérent, la façon dont elle change, les évidences qui lui viennent à l’esprit.

En toile de fond du roman, je me suis aussi passionnée pour le cadre des recherches archéologiques, un sujet vraiment passionnant très bien documenté par l’auteure. Elle nous explique tout comme si on y était, on mesure l’enjeu, le procédé, l’impact aussi de la présence des archéologues pour les populations locales dont certains membres travaillent aux fouilles à leurs côtés. Comme dans La reine des pluies, c’est aussi un roman qui évoque les liens entre les blancs et les noirs, ce qu’ils peuvent partager, la richesse de leurs échanges aussi bien que le poids des traditions et des us et coutumes qui les éloignent tant les uns des autres.

Vous le ressentez certainement, je me suis délectée avec cette lecture. Je ne connais pas d’autre auteure qui sache me passionner ainsi et m’emmener avec elle en Tanzanie, un lieu où je me sens terriblement bien en compagnie des beaux personnages de Katherine Scholes. Une lecture sublime, à découvrir pour le voyage, la culture, la beauté des liens entre les Hommes.

Ma notation :

Magnifique, une auteure à découvrir, vraiment ! Son univers est unique et les voyages qu’elle nous offre magnifiques. J’ai 2 autres de ses romans dans ma PAL et 3 que je me procurerai sans aucune hésitation si je parviens à les trouver.

Merci à Claire des éditions Belfond pour cette lecture.

2 commentaires sur « Le berceau du monde, Katherine Scholes »

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