Surface, Olivier Norek

Quatrième de couverture :

Ici, personne ne veut plus de cette capitaine de police.
Là-bas, personne ne veut de son enquête.

L’avis de MadameOurse :

Lorsque j’ai eu ce petit bijou entre mes mains, j’ai admiré sa couverture ainsi que la précieuse dédicace que les pages renferment. Puis je l’ai tourné et ai découvert la quatrième de couverture. Sourire alors… deux lignes… bref et concis mais tout y est déjà dit. Clin d’œil à la quatrième d’Entre deux mondes que je trouvais déjà si parfaite en 2017. C’est tout le style Norek qu’on retrouve là, direct, percutant.

Direct et percutant, le roman l’est aussi. Et il commence fort, nous plongeant au cœur de la vie de la Capitaine de police Noémie Chastain. Une héroïne malmenée par l’auteur dès les premières pages. Blessée au visage par arme à feu lors d’une intervention, c’est surtout à l’hôpital que nous allons faire sa connaissance. On est plongés dans ce qu’elle peut avoir de plus intime à nous offrir, ses blessures. Physiquement et psychologiquement, elle ne sera plus jamais la même. Défigurée, elle va devoir se reconstruire, aidée par le psy de l’hôpital, Melchior.

J’avais lu 40 pages et je reprenais mon souffle. Ces mots… comment vous dire à quel point cela m’a intimement et personnellement touchée ? Ce parallèle que les mots peuvent faire entre deux situations qui n’ont rien à voir. Les mots que Melchior adresse alors à Noémie, francs et honnêtes sur ce qu’elle va devoir vivre m’ont chamboulée. C’est là aussi le talent d’Olivier Norek, l’analyse si précise et juste de la psychologie humaine.

Mais ce roman n’est pas l’histoire du drame de Noémie, il est bien un polar avec une enquête qui est aussi réussie que la personnalité de l’héroïne. A sa sortie de l’hôpital, Noémie est injustement punie par sa hiérarchie, qui l’envoie au vert, en Aveyron. Une façade pour ne pas dire qu’ils ne veulent plus d’elle à Paris.

Là bas, elle va découvrir la police de proximité, dans un village où tout le monde connait tout le monde. Et c’est autour du vieux village englouti d’Avalone, comme la cité perdue d’Indiana Jones, que No se retrouvera à devoir résoudre un cold case vieux de 25 ans. Trois enfants alors disparus et un fût qui émerge du lac, contenant le corps de l’un d’entre eux. Où sont les deux autres et que leur est-il arrivé ?

L’enquête est vraiment plaisante à lire, fluide, bien menée, on sent la progression, on met le doigt sur certaines choses anormales, on soupçonne des personnages et pourtant j’étais incapable de deviner quoi que ce soit de la révélation finale. J’ai apprécié tout le côté humain de l’enquête, les liens que No va lier avec sa brigade, la douceur d’Hugo envers No et son intelligence pour percer sa carapace, détournant son attention du regard qu’elle porte sur elle même. Là encore, ce personnage m’a personnellement émue, il a de la force pour deux et en même temps il sait si bien respecter la force et l’indépendance de No.

Ma notation :

Le pur plaisir de relire Olivier Norek, le chamboulement d’une héroïne hors normes et une enquête bien ficelée. On dit de lui qu’il est un des grands noms du polar français et ce n’est pas moi qui vous dirait le contraire.

J’ai déjà hâte de retrouver Noémie Chastain … et Hugo !! Car oui, dites-moi, ce n’est quand même pas possible de s’en arrêter là après avoir imaginé une si belle héroïne ?!

Merci aux éditions Michel Lafon pour cette lecture

 

* La photo d’illustration est prise dans un coin de ma nouvelle bibliothèque, je vous en montrerai plus très vite.

4 commentaires sur « Surface, Olivier Norek »

A vos claviers !