[Duo lecture] L’aile des vierges, Laurence Peyrin

Pourquoi ce livre :

(Lunatic) J’ai lu les précédents romans de l’auteure, mais j’avoue que le « pitch » de ce roman me tentait moins. Puis les retours étaient largement positif. Madame Ourse m’annonce l’avoir acheté, alors le duo s’imposait.

(MadameOurse) Je n’ai pas trop fait attention à ce livre lorsqu’il est sorti en mars mais petit à petit à force de le voir sur les blogs il m’a beaucoup tentée et je me le suis donc offert.

La couverture :

(MadameOurse) Une très belle couverture, j’aime beaucoup la palette de coloris et le côté ancien que cette image laisse supposer.

(Lunatic) Ce coloris rose poudré rend la couverture très douce, très joli. J’aime beaucoup.

La quatrième de couverture :

Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l’allée  de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le cœur lourd.Car aujourd’hui, Maggie Fuller, jeune veuve au fort caractère, petite-fille d’une des premières suffragettes, fille d’une sage-femme féministe, entre au service des très riches Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait de partir en Amérique et de devenir médecin va s’installer dans une chambre de bonne. Intégrer la petite armée de domestiques semblant vivre encore au siècle précédent n’est pas chose aisée pour cette jeune femme cultivée et émancipée. Mais Maggie va bientôt découvrir qu’elle n’est pas seule à se sentir prise au piège à Sheperd House et que, contre toute attente, son douloureux échec sera le début d’un long chemin passionnel vers la liberté.

Après lecture :

(MadameOurse) Lorsque j’ai acheté le livre, j’ai mis une photo de mon achat sur Twitter. Et l’auteure souhaitait que j’aime Maggie autant qu’elle même. (J’adore ces interactions avec les auteurs).

Et bien, ce souhait que l’auteure me confiait s’est réalisé très très vite puisque j’ai adoré Maggie dès que le personnage et son caractère ont été dessinés au début du roman. Maggie, c’est la vraie héroïne, celle qui nous touche, qu’on admire, qu’on a envie de soutenir et de protéger. On rencontre Maggie en 1946, veuve depuis peu, elle est engagée comme domestique à Sheperd House. Fille et petite fille de suffragette, Maggie est très critique envers ces métiers de domesticité et ce les tâches qu’elle soit accomplir pour sa maîtresse « Pippa-ma-chère ». Maggie est complètement en avance sur son époque, j’ai adoré cette éducation qui l’amène à se tenir au courant de l’actualité, à apprendre et en même temps elle est très féministe, elle a largement admis qu’elle ne vaut pas moins qu’un homme, qu’elle a le droit elle aussi à une vie de plaisir.

A Sheperd House, une rencontre va bouleverser sa vie. Une rencontre qu’elle va assumer, sans arrière pensée, sans crainte du quand dira-t-on, elle va se laisser mener par ses émotions et par le bien être que cet homme lui apporte. Et c’est vraiment génial de lire ça, encore plus à l’époque à laquelle Maggie vit. Cette histoire d’amour est sublime, j’ai adoré l’amoureux de Maggie (je ne citerai pas son nom pour vous laisser le plaisir de la découverte). C’est un homme dont on tomberait facilement amoureuse, attentionné, doux, drôle, respectueux, intelligent, oui allez j’avoue, je me serai bien blottie dans ses bras moi aussi.

A la moitié de ma lecture, je craignais énormément le revirement, je me disais que la jolie petite histoire n’allait pas durer, que Maggie allait se prendre une tuile…. Bon … bien vu… Et quelle tristesse alors ! Ce drame donne une autre direction au roman et on aborde une seconde partie de la lecture de l’autre côté de l’Atlantique, à New York. La vie de Maggie est alors plus posée mais toujours animée par le besoin de grandir, d’apporter quelque chose autour d’elle.

J’ai tellement dévoré le roman de Laurence Peyrin que je craignais de voir la fin arriver. Jusqu’au bout, elle nous laisse le doute : Maggie va-t-elle conclure sa vie menée par l’amour ou par le souci de donner le bien autour d’elle ? Ce n’est qu’au tout dernier chapitre qu’on le saura. Et ce dernier chapitre est en même temps une magnifique conclusion à l’histoire de chacun des personnages secondaires du roman. J’ai quitté Maggie en achevant la dernière ligne avec tristesse mais je remercie l’auteure pour ce final doux et complet qui me permet d’achever sur un vrai coup de cœur.

(Lunatic) Quel roman, quelle femme, quelle vie ! Bon, j’avoue il m’a fallu un certain nombres de pages pour me laisser emporter par ce roman, pour que je trouve en Maggie de quoi m’attacher à elle. Difficile de parler d’elle, du roman sans vous gâcher la lecture. Notez qu’au début du roman elle est engagée en tant que bonne dans une maison du Kent, un poste loin de ses aspirations et envies. Sachez juste qu’il est question ici de force, de courage, d’amour, de détermination, de choix, de risque, de liberté. De nombreuses personnes accompagneront Maggie dans ce roman. Des personnages secondaires tout aussi passionnants qu’elle, je trouve, vivant eux aussi leur drame ou leur bonheur. J’ai fini par aimer Maggie, et pourtant je n’ai pas accepté les choix qu’elle fait. Je ne la comprend pas.

J’ai vraiment été enchantée par ce roman. J’ai pris plaisir à retrouver la plume de Laurence Peyrin, que je trouve ici bien différente que dans ses autres romans. J’ai aimé le coté historique du roman, elle a su retranscrire l’ambiance de l’époque, les règles de la bonne société, la place des femmes etc, etc… J’ai aimé l’histoire d’amour qui est si sensuelle, passionnée. Un vrai roman d’amour sans tomber dans le cliché, dans le niais et le pur roman à l’eau de rose.

Merci pour cette lecture agréable et enivrante.

 

5 commentaires sur « [Duo lecture] L’aile des vierges, Laurence Peyrin »

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A vos claviers !