Les sœurs d’Auschwitz, Heather Morris

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Quatrième de couverture :

« Je veux que vous me promettiez et que vous promettiez chacune à vos deux sœurs de toujours veiller les unes sur les autres. Que vous ne laisserez rien vous séparer. Compris ? »

Slovaquie, 1942.

Les années ont passé depuis que Livia, Cibi et Magda Meller ont fait cette promesse à leur père à l’ombre du laurier-rose du jardin. Mais les après-midi insouciants de l’enfance sont bien loin désormais. Dans cette Europe à feu et à sang, chaque jour est un sursis pour les trois adolescentes juives. Pourtant, quand Livia est arrêtée par les nazis, Cibi tient sa promesse et suit sa sœur dans l’enfer d’Auschwitz où elles seront bientôt rejointes par Magda. Confrontées à l’horreur et à la cruauté du camp, les trois sœurs se font une nouvelle promesse. Celle de survivre.

L’avis de Laure :

Nous retrouvons Heather Morris avec un nouveau roman dans lequel elle retrace la vie d’une famille qui lui a fait le récit de son vécu, ici les trois sœurs Meller, juives slovaques ayant survécu à Auschwitz.

Il y a un élément très fort à l’origine de leur histoire : une promesse qu’elles ont faite à leur père, celle de toujours prendre soin les unes des autres. Au moment où cette promesse est faite, dans leur enfance, il est impensable d’imaginer le poids que celle-ci prendra lors des tristes événements qu’elles vont être amenées à vivre. Pourtant, Cibi l’aînée et la troisième de la fratrie, Livia, vont être déportées très tôt à Auschwitz. La sœur cadette Magda, y arrivera bien plus tard avec leur mère et leur grand-père et les 3 sœurs seront alors réunies.

Une fois de plus, nous basculons dans l’horreur d’Auschwitz, rien d’exceptionnel ici si, comme moi, vous avez l’habitude de lire ce genre de récit. La vie à Auschwitz c’est celle de la survie, un jour à la fois et jamais plus loin, c’est une quête de nourriture permanente, c’est aussi des liens à nouer pour se mettre à l’abri le plus possible, être dans les bonnes grâces des nazis pour prétendre à une occupation la moins rude possible. Cibi et Livia vont réussir à survivre plusieurs années ainsi, jusqu’aux retrouvailles avec Magda et leur fuite lors des marches de la mort.

Et puis il y a l’après. Se reconstruire, retrouver un lieu de vie. Un nouvel enfer pour les 3 sœurs et  une partie qui m’a beaucoup choquée. Alors que toute l’Europe sait à quel point les juifs ont vécu l’enfer, alors qu’il me paraitrait si évident de choyer et d’aider ces survivants, ils ont vécu la double peine, toujours rejetés par les habitants d’un pays qui est le leur. Très vite, Livia est déterminée à quitter la Slovaquie pour Israël, entrainant ses sœurs avec elle. Cette dernière partie du roman a été un peu plus laborieuse pour moi, j’ai trouvé que cela trainait un peu en longueur. Mais elle est importante aussi pour comprendre à quel point le traumatisme d’Auschwitz a un impact fort sur toute la famille Meller à travers les nombreux descendants des sœurs.

Si vous aimez les lectures historiques, ne passez pas à côté des romans d’Heather Morris, avez-vous remarqué l’union des mains dans ces 3 couvertures ? J’ai pour ma part été le plus touchée par Le tatoueur d’Auschwitz que par les 2 titres suivants.

Ma notation :

Une belle lecture historique, pour ne pas oublier.

Merci aux éditions Charleston pour cette lecture

A vos claviers !