Et puis au pire on s’aimera, Thierry Cohen

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Quatrième de couverture :

Ça commence comme une belle histoire d’amour. Du genre… à l’eau de rose. D’ailleurs, le roman débute par une rose déposée sur le palier d’Alice, trentenaire rongée par la solitude. Il y a du mystère également, car la dite Alice ignore qui lui envoie des fleurs et lui offre de belles déclarations. Une situation romantique à souhait mais qui peut également paraitre… quelque peu inquiétante. Tout prend donc la forme d’une comédie romantique pleine d’humour et… de doutes. Entre les copines du travail, heureuses de voir Alice ainsi courtisée, et son directeur, pressé de la licencier, Alice passe par des émotions contrastées qui la rendent tour à tour heureuse, désespérée, charmée, affolée. Tant de bouleversements dans une vie monotone sont fantastiques et perturbants à la fois. Ne sont-elles pas nombreuses, les âmes seules qui rêveraient d’être emportées par un mystère aussi romantique ? Jusqu’au jour où… ça dérape. Où le rêve devient cauchemar. Où, comme dans les cauchemars, le pire ne se révèle jamais sous la forme attendue.

L’avis de Laure :

Et puis au pire on s’aimera faisait partie de ces livres qui m’avaient donné envie lors de sa sortie grand format. C’est finalement un peu plus tard que je profite de la sortie en poche pour le découvrir.

Je ne vais pas commencer par des éloges pour ce titre. Les deux premiers tiers du roman m’ont semblé terriblement longs. J’ai aimé ce que l’auteur commençait à dessiner, deux personnages, un homme et une femme arrivés à un point où leur vie est si plate, morne, pénible. Pour Antoine, c’est un état dépressif, pour Alice c’est une platitude dans laquelle elle s’est enlisée peu à peu et dont elle ne sait pas se sortir. Bien évidemment, à personnages et vies tristes, lecture triste. Mais j’ai poursuivi parce que l’auteur abordait plusieurs thématiques intéressantes, celles des dérives de la vie moderne, la confiance en soi, le développement personnel, etc.

Un jour, la vie d’Alice s’anime à travers un homme qui va se mettre à lui faire la cour, à distance. Une fleur sur son palier, un petit déjeuner livré à domicile puis des échanges via les réseaux sociaux. Qui est-il ? pourquoi a-t-il repéré Alice ? Pour la jeune femme, ce renouveau dans sa vie est tel qu’il va lui donner un nouveau souffle. D’autant qu’ensuite, elle rencontre Antoine qui lui montre aussi un certain intérêt. Voilà Alice perdue entre deux hommes, impensable !

Et puis arrive le dernier tiers du roman, celui ou l’auteur a su me surprendre, avec un retournement de situation énorme que je n’aurais jamais imaginé. Et c’est là que son histoire se révèle, qu’il amène d’autres sujets à son récit. Une dernière partie très prenante au rythme haletant cette fois qui a vraiment su me charmer et qu’il m’a fallu lire d’une traite tant je souhaitais avoir le dernier mot de l’histoire. Mais quel dommage que le début du roman m’ait plongé dans de telles longueurs. Au final, il y a, à mes yeux, un déséquilibre dans cette lecture qui m’amène à un avis global un peu mitigé. Mais je relirai l’auteur avec plaisir car il aborde des sujets variés et fort intéressants, il porte un regard parfois critique sur la vie mais qu’au fond nous sommes nombreux à partager.

Ma notation :

Une lecture au début très longue avant de révéler ses surprises sur un dernier tiers plus captivant.

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(Merci aux éditions Mon Poche pour cette lecture)

A vos claviers !