Une maison sur l’océan, Beatriz Williams

Quatrième de couverture :

Des tensions de l’Europe en guerre à l’Amérique jazzy des sixties, Beatriz Williams livre un final palpitant, une magnifique histoire d’amitié et de passion, pour ponctuer la trilogie des sœurs Schuyler.
À l’automne 1966, l’intrépide Pepper Schuyler est dans les ennuis jusqu’au cou : non seulement la belle est enceinte de son ex-patron, politicien influent qui la pourchasse à travers le pays, mais elle se retrouve seule et sans ressources. Son unique bien : une Mercedes de collection, qu’elle vient de vendre pour une coquette somme à une mystérieuse acquéreuse, Annabelle Dommerich.
Il faut dire que cette célèbre violoncelliste française attache une valeur sentimentale particulière à ce véhicule. Elle seule connaît l’histoire de cette voiture, de sa course éperdue à travers l’Allemagne nazie jusqu’à son arrivée en Amérique. Et le destin des deux amants en fuite qu’elle abritait…
Alors qu’Annabelle décide de prendre Pepper sous son aile et lui offre un refuge sur une plage déserte de Floride, les deux femmes se livrent peu à peu leurs secrets.
Ensemble, parviendront-elles à affronter les zones d’ombre de leur passé ?

L’avis de MadameOurse :

J’ai découvert Beatriz Williams l’an dernier, l’ai relue il y a deux mois et j’ai tellement adoré qu’il me fallait absolument acheter ce nouveau tome. Il achève la saga Schuyler qui suit 3 sœurs (je n’ai pas lu le premier tome et ce n’est pas plus gênant que ça).

J’ai débuté ce roman avec un immense sourire en y retrouvant Nick, le personnage principal de l’histoire amoureuse dans L’été du cyclone. C’est un pur plaisir de lectrice que de retrouver comme un clin d’œil un personnage qu’on a tant aimé. Rassurez-vous, Nick n’est ici qu’un personnage secondaire et sans connaitre son vécu, on peut très bien lire Une maison sur l’océan. Je le dis juste comme une parenthèse, ça m’a forcément disposée positivement face à la nouvelle lecture que j’allais aborder.

Le roman débute, dans les années 60, sur une rencontre entre Annabelle et Pepper. Pepper est la dernière des sœurs Schuyler, on l’a découverte dans Les lumières de Cape Cod où elle va retaper une vieille voiture découverte par hasard dans un garage de la propriété familiale. Pepper est enceinte, sans époux, et sa condition de future mère célibataire à cette époque, la place dans une situation délicate. Elle décide donc de vendre la voiture et c’est ainsi qu’elle rencontre Annabelle. Et Annabelle n’est pas n’importe qui puisqu’elle tient à acheter la voiture qui est un souvenir de sa jeunesse. En effet, c’est au volant de cette voiture qu’elle a pu fuir l’Europe avant la seconde guerre mondiale.

Nous allons alors plonger dans les souvenirs d’Annabelle, toute jeune fille. Elle va vivre une histoire d’amour merveilleuse mais très courte avec Stefan, une histoire chargée de soleil, de chaleur, de sable chaud, de mots profonds. Ce sont de courtes journées que vont vivre ce jeune couple mais elles sont si fortes, on a envie d’être Annabelle dans les bras de Stefan, de se laisser aller aux émois du début d’une histoire d’amour.

Stefan, un riche juif, est contraint de retourner dans son pays l’Allemagne pour y régler des affaires. C’est à contre cœur qu’Annabelle le laisse partir. Il ne reviendra pas comme il l’avait promis et Annabelle sera contrainte de prendre d’autres décisions pour son avenir. A partir de là, l’auteure nous embarque dans les difficultés de la vie d’Annabelle, dans l’Europe où émerge le nazisme et dans cette fuite qui apparaît à Annabelle comme la seule possibilité de vivre heureuse.

Par ailleurs, on suit également Pepper qui trouvera refuge auprès d’Annabelle. Celle-ci l’accueille chez elle et la jeune femme peut alors échapper aux difficultés que sa grossesse hors mariage lui pose. Mais lorsque la vieille dame disparaît, Pepper va partir à sa recherche, accompagnée de Florian, le fils de celle-ci. Et ce sera à la fois l’occasion pour Pepper de prendre des décisions pour son avenir que la possibilité pour Annabelle de dévoiler ses secrets. Et je dois dire que je ne m’attendais pas du tout à ce final !

Ce roman est une très belle histoire qui m’a pleinement absorbée mais elle n’est pas ce que à quoi je m’attendais. Cela a été une très bonne surprise d’être plongée dans l’époque des débuts du nazisme (et vous savez comme j’aime les romans sur cette période). Néanmoins, je m’attendais à plus sur l’histoire de Pepper qui n’est finalement pas au centre du roman comme le laissait penser le fait qu’on soit dans la suite de la saga Schuyler. D’ailleurs on achève le roman sans savoir ce qu’elle a vécu avant d’être enceinte et, même s’il y a des sous entendus, j’aurais aimé en savoir plus. Cela n’enlève rien au fait que j’ai adoré l’histoire d’Annabelle mais, il y a un déséquilibre entre les deux héroïnes alors que toutes deux m’intéressaient autant.

Ma notation :

Bien que cette lecture ne m’ait pas entièrement satisfaite, elle confirme le talent de Beatriz Williams. Je suis sous le charme des périodes historiques dans lesquelles elle nous emmène. Je pense me procurer très vite La vie secrète de Violet Grant que je n’ai pas encore lu.

 

6 commentaires sur « Une maison sur l’océan, Beatriz Williams »

      1. Ah oui… je me disais « il y a 4 tomes »… je ne comprenais pas.
        En tout cas, un grand merci pour ces idées de lecture. Je passe une phase où je ne lis pas beaucoup… un manque d’entrain et d’envie… Je pense que cette auteure va me réconcilier avec la lecture.

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