La promesse de Lily, Lily Ebert

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Quatrième de couverture :

En 1945, lorsque le camp d’Auschwitz est libéré, Lily est maigre, sale et à peine vivante. Ému, un soldat américain lui donne un petit mot : « Bonne chance et sois heureuse ». Soixante-quinze ans plus tard, l’arrière petit-fils de Lily décide de retrouver la famille de soldat grâce aux réseaux sociaux. Un formidable élan de solidarité se met en place partout dans le monde. Grâce à cette médiatisation inattendue, à 96 ans, Lily va enfin pouvoir tenir la promesse qu’elle s’était faite à Auschwitz : dire la vérité sur l’horreur des camps. Dans ce livre, elle raconte la faim, le froid, la violence, les cris des kapos, la déshumanisation absolue. Et partout, la mort. Mais elle raconte aussi comment, malgré cette souffrance, elle a réussi à survivre puis à se reconstruire. Et même à être heureuse, en dépit de cette infinie douleur qui l’a accompagnée toute sa vie. Un témoignage unique qui donne enfin une voix à des millions de victimes silencieuses.

L’avis de Laure :

Vous connaissez déjà ma passion pour les romans sur la seconde guerre mondiale mais il ne faut pas oublier les témoignages de personnes ayant réellement vécu les atrocités de cette guerre. Ils apportent un autre regard parce qu’ils se concentrent sur le ressenti quotidien, la survie et beaucoup moins sur les grandes histoires des personnages.

De Lily nous allons tout savoir, on découvre avant la guerre cette grande famille hongroise si soudée où règne l’amour. La Hongrie n’est pas le pays dont nous entendons le plus parler concernant son histoire dans le conflit mondial pourtant elle a une histoire particulière puisque le pays s’est allié à l’Allemagne. Cela a permis aux juifs dont la famille de Lily a fait partie d’être préservés presque jusqu’à la fin de la guerre. C’est donc à la toute fin de la guerre seulement que la famille sera déportée et je crois que ça a joué en faveur de Lily et de ses sœurs qui ont ainsi passé moins de temps à Auschwitz.

Ce qui m’a marquée dans le récit du camp c’est vraiment le détail de la survie au quotidien, la faim, cette horrible et épouvantable faim et la peur permanente. A la libération, c’est un nouveau périple qui commence pour Lily, la reconstruction pour une famille brisée qui n’a plus de pays. Elles refusent de retourner en Hongrie et c’est donc en Israël qu’elles tenteront de se reconstruire. L’après guerre n’est pas très courant dans les romans et c’est pour cela qu’il est important de le lire dans ce genre de témoignage tant tout le vécu des survivants a été nié, des dizaines d’années durant. Comment vivre, comment guérir, comment avancer quand il ne fallait pas parler du passé ? Je trouve qu’on a rajouté de la souffrance à des survivants avec cette façon de faire.

A plus de 95 ans, la vie de Lily est celle d’une résiliente, d’une femme forte qu’on ne peut qu’admirer pour tout ce qu’elle a enduré. Le témoignage m’a parfois surprise, notamment lorsque la libération des camps arrive si vite dans la lecture (parce que je ne me doutais pas de l’importance de ce qu’il y avait à raconter dans l’après) et j’ai trouvé quelques longueurs, propres au témoignage, sur des détails qui nous paraissent manquer d’intérêt. Néanmoins, je vous conseille vivement la lecture de La promesse de Lily pour avoir une vie d’ensemble de comment la déportation a impacté la vie de tant de familles et leurs descendants jusqu’à encore aujourd’hui.

Ma notation :

Une lecture importante pour le devoir de mémoire.

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(Merci à Eric Poupet pour cette lecture)

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A vos claviers !