Maginot les rescapés, Laurent Koessler

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Quatrième de couverture :

C’était il y a plus de quatre-vingts ans. En 1939-1940, plusieurs centaines de milliers de Mosellans étaient jetés sur les routes par une guerre dont l’horreur devait durablement marquer le monde entier.Ce faisant, des solidarités fortes se sont tissées entre les déracinés et les habitants des villes et villages de près de 48 départements français qui les ont accueillis. Aujourd’hui encore, les évacués, les expulsés, les accueillants et leurs héritiers entretiennent des liens bien vivants. Ces amitiés font partie intégrante de la mémoire mosellane de la Seconde Guerre mondiale.

L’avis d’Audrey :

Second roman de l’auteur, qui après Envers et malgré nous, nous livre un nouveau récit qui prend appui sur le drame de l’évacuation des mosellans au début de la seconde guerre mondiale.

1989, à l’hôpital St Thérèse de Metz, Victor Jenson est au crépuscule de sa vie. C’est l’heure des bilans, des souvenirs, des regrets aussi. Cet homme taiseux, qui semble vouloir vivre ses derniers instants seul, va se confier à l’une de ses infirmières, Blanche. Avec elle, il se sent à l’aise, prêt à se livrer sur sa vie et les événements du passé.

Septembre 1939, les mosellans ne peuvent rester chez eux, les allemands arrivent. Tout quitter, abandonner maisons et affaires personnelles, c’est ce qu’a du faire Victor avec sa sœur et sa mère. Direction, la Vienne, dans le petit village de Loudun. Sur place, l’accueil n’est pas toujours  chaleureux, mais Victor et les siens sont logés dans une famille accueillante et bienveillante. Un moindre mal pour adoucir un peu la difficulté du départ et cet exil forcé.

L’adaptation est difficile, mais doucement, les activités du quotidien prennent vie, les routines se créent, les liens se tissent entre mosellans et habitants de Loudun. Viktor, en parallèle de son métier d’instituteur, c’est la passion du foot qui va lui permettre de trouver sa place. Avec ses camarades d’exil, ils vont former une équipe, qui va surprendre par leur exploit sur les terrains. Quand le sport permet pour quelques instants d’oublier les malheurs de la guerre et le manque du pays.

Le thème central du foot, qui aurait pu faire baisser mon intérêt pour cette histoire, est présent mais à juste dose, sans prendre le dessus sur l’ensemble du récit. Ce roman va au delà du sport. C’est une histoire de vie, une histoire humaine, de choix, de regrets, de doutes et de peurs. C’est l’Histoire des mosellans, de ces français tragiquement secoués par les tourments de la guerre. Puis c’est aussi une histoire d’amour. Je ne pensais pas refermer ce roman en étant aussi émue.

Maginot les rescapés est vraiment un très beau roman, porté par une plume très agréable à lire. On sait qu’il y a un lourd travail de documentation derrière ce roman, mais tout est amené avec finesse et la fiction permet d’alléger l’aspect historique du récit qui est inspiré de faits réels.

Mosellans ou non, ce roman saura combler vos envie de lecture sur le thème de la seconde guerre mondiale.

 

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A vos claviers !