Les dernières heures, Ruth Druart

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Quatrième de couverture :

À l’aube de la Libération, Paris vit ses heures les plus sombres. Mais la jeune Élise n’hésite pas à braver les dangers et à partager le peu qu’elle possède avec un orphelinat juif. Affamée de justice, elle va encore plus loin, exfiltrant les enfants avant qu’ils ne soient envoyés au camp de Drancy. Un jour, elle fait la rencontre de Sebastian, un jeune soldat allemand. Chaque jour, pour le Reich, il traduit les lettres de dénonciation. Mais sa rencontre avec Élise va le confronter à l’horreur de ses actes et à un terrible dilemme : trahir son pays ou renoncer à l’amour de la belle Française. Dix-neuf ans plus tard, une jeune femme, Jospéhine, découvre dans une vieille valise, une lettre qui remonte à la guerre. Un mot d’amour destiné à sa mère mais écrit par un autre homme que son père. Peu à peu, elle remonte le fil d’une histoire d’amour interdite. L’histoire d’une trahison et d’une vérité indicible qui va changer sa vie à tout jamais.

L’avis de Laure :

J’avais beaucoup aimé l’an dernier le précédent roman de Ruth Druart, L’enfant du train. Cette année, elle confirme son talent avec toujours le même angle de traitement des faits historiques : les retombées de la seconde guerre mondiale. J’aime beaucoup ce regard, on va plus loin que les années 39 à 45 et on vit à travers ses personnages ce que les drames de la guerre entrainent comme bouleversements dans les années qui suivent.

Ces bouleversements, c’est Josephine qui va les découvrir, dans les années 60 lorsqu’elle se rend compte que l’homme mentionné sur son acte de naissance, ce père qu’elle n’a jamais rencontré, n’est pas celui dont on lui a donné le nom. Alors Josephine va enquêter, contre le choix de sa mère, et se faire raconter ce qu’Elise a vécu, à Paris, pendant la guerre.

C’est une jolie histoire que celle de ce couple, une histoire d’amour qui dépasse les nationalités, celle d’un Allemand qui tombe amoureux d’une française. On pourrait se dire que ce thème est déjà vu mais Ruth Druart y apporte sa propre petite touche par le devenir de ses personnages après la guerre. Et là, comment ne pas s’émouvoir par le destin qui a éloigné chacun ? Lorsque qu’on comprend ce que chaque personnage a vécu de son côté, on se demande quel sera l’avenir possible, sachant que l’amour est toujours là.

Pourtant, l’histoire est complexe et j’ai trouvé cela très bien ainsi, on aurait pu reprocher sinon à l’auteure de céder à la facilité. Et puis finalement, ce qui est beau et qui occulte tout le reste, c’est la force de l’amour que chacun a pour l’autre. Cette force est telle qu’elle va apporter à Josephine ce père qu’elle n’aurait jamais connu sans doute…  Ce sentiment d’amour est le plus précieux, il absorbe tous les tracas, toutes les embûches et porte juste chacun à être heureux. On referme le roman avec la satisfaction de savoir chaque personnage apaisé, guéri du passé et prêt à laisser le présent lui apporter de nouvelles joies.

Ma notation :

Un bien joli roman.

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(Merci à Eric Poupet et City Editions pour cette lecture))

A vos claviers !