Le chant de la vengeance, Megan Chance |

015

Quatrième de couverture :

Après le décès de sa mère, May Kimble se retrouve seule et sans le sou, jusqu’à ce qu’une tante qu’elle ne connaît pas lui propose de venir la rejoindre à San Francisco. Elle est alors accueillie par la riche famille Sullivan et leur cercle social. Au début, May est impressionnée par l’opulence de sa nouvelle vie, mais elle sent que les zones d’ombre sont importantes chez les Sullivan. Sa cousine, la belle Goldie, disparaît souvent la nuit. Sa tante vit dans un brouillard continuel à cause du laudanum. Et l’une des servantes de la maison ne cesse de mettre May en garde. Prise dans un tourbillon de trahison, de folie et de meurtre, May risque de tout perdre, et notamment sa liberté, au profit de ceux en qui elle a le plus confiance… Et en avril 1906, la terre va trembler à San Francisco, provoquant des dégâts irrémédiables. May va se relever des ruines fumantes et réclamer ce qui lui appartient, avec une idée en tête : la vengeance…

L’avis de Laure :

Deuxième lecture Faubourg Marigny pour 2022 et deuxième découverte de taille. Une belle surprise, une héroïne chamboulée qui saura se battre pour son avenir et ne rien lâcher.

Megan Chance va savoir nous surprendre avec un récit en 3 parties. C’est d’abord l’arrivée de May à San Francisco, auprès d’un oncle qu’elle ne connait pas. Elle arrive là persuadée de trouver refuge suite au décès de sa mère. L’accueil est à la hauteur et elle est intégrée à la famille. Mais quelques éléments nous mettent vite la puce à l’oreille : la tante folle, assommée par le laudanum qui souhaiterait pourtant révéler des choses à May, la cousine fantasque qui pousse May à faire les 400 coups, l’oncle qui se sert de sa nièce pour son avancement professionnel… J’ai beaucoup aimé cette partie très maitrisée du récit, qui va nous intriguer par moments.

Puis arrive le gros retournement qu’on n’aurait pas imaginé. Et s’ensuit une seconde partie du roman où May va vivre le pire. Mais jamais elle ne perdra sa détermination : elle va s’en tirer, elle est sûre de son bon droit et ne laissera pas sa vie se poursuivre ainsi. Arrive alors la partie finale, celle qui donne tout son sens au titre du roman : Le chant de la vengeance. On ne pouvait pas mieux trouver pour incarner la combativité de May, son intelligence et sa détermination. Le rythme du récit devient alors trépidant, addictif, nous sommes dans l’action et prêts au combat au côté de May. C’est difficile de parler de ce roman sans spoiler donc je ne détaille pas trop mais ce qui est génial c’est l’évolution du personnage, on va passer de la petite jeune femme docile et en pleine découverte à la femme brisée, anéantie par des personnes si malfaisantes. Et puis la phase de la reconstruction, une nouvelle May, une vraie héroïne qui ne laissera rien passer, se servant de tout ce qu’elle peut pour retourner la tendance. Quel bonheur alors de la quitter dans une nouvelle vie où elle a tout à gagner !

En toile de fond à ce roman, vous savourerez le cadre du San Francisco du début du 20ème siècle, ses familles riches et si dures d’elles, ces êtres qui cherchent à se hisser au sommet sans culpabilité d’écraser les autres, bref, méfiez-vous et choisissez à qui vous ferez confiance !

Ma notation :

Une super lecture, pleine de surprise.