Ceux du Chambon, Matz, Kanellos Cob et Kathrine Avraam

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Quatrième de couverture :

« Le souvenir du Juste restera pour toujours ».

Été 1939, la famille Weil passe des vacances joyeuses dans le Morvan, au lac des Settons.
 » Mais les vacances s’étaient mal terminées. Le 3 septembre, la France et l’Angleterre avaient déclaré la guerre à l’Allemagne. J’avais trois ans : j’étais trop petit pour comprendre ce qu’il se passait vraiment et ce que cela signifiait, pour nous et pour le monde, je ne savais pas qui était Adolf Hitler et ce qu’il voulait faire, mais je voyais bien que mes parents étaient très soucieux… « 
Maurice, le père de famille retourne travailler à Lille, tandis que Denise emmène les garçons, Étienne et Philippe au Chambon sur Lignon, où, paraît-il les enfants seront en sécurité…

L’avis de Laure :

Cette bande dessinée m’a été proposée à l’occasion d’une masse critique privilégiée. Inutile pour moi de lire plus que le titre, c’est pile dans mes thématiques de prédilection : bien sûr que je souhaitais la découvrir.

Une fois encore, j’ai appris via cette lecture des choses que j’ignorais sur la seconde guerre mondiale. A l’origine de cette BD, Matz s’est entretenu avec Etienne Weil, qui lui a raconté sa vie et celle de sa famille. C’est une famille juive aisée, qui a connu comme beaucoup d’autres bien des restrictions dans leur vie. Ils ont à plusieurs reprises changé de lieu de vie pendant la guerre, autant pour se mettre à l’abri que pour que le père puisse retrouver du travail et assurer la sécurité financière de la famille.

Et puis, les parents ont pris la lourde décision de confier leurs deux fils, de les mettre à l’abri jusqu’à la fin de la guerre. C’est au Chambon sur Lignon que seront accueillis les deux garçons, sous une fausse identité. Et j’ai découvert alors la destinée héroïque de ce petit village de Haute Loire. Le maire, le pasteur et certaines personnes influentes de la ville ont en effet contribué à transformer le village en un refuge pour les enfants juifs. C’est toute une organisation qui s’est mise en place pour le bien être de ces enfants mais surtout pour qu’ils puissent échapper aux rafles nazies. Avec toutes les infrastructures dédiées à leur accueil : école pour qu’ils continuent à s’instruire, maisons où ils seront logés en groupes. C’est bluffant de savoir que tous les adultes du coin se sont soudés autour de ces enfants. Et pourtant, les risques étaient là pour les décideurs qui seront plus d’une fois arrêtés par les nazis, persuadés que ces enfants sont juifs.

On découvre à la fois comment les enfants ont pu poursuivre une vie vraiment douce et insouciante, malgré l’éloignement de leurs parents et l’organisation, la générosité de tout un village avec tout un tas de choses en place pour échapper aux nazis. C’est bluffant car plus on mêle de personnes à un secret comme celui-ci et plus le risque est grand. Pourtant, tous ces adultes sont convaincus du bien fondés de ce qu’ils font. Et certains en paieront malheureusement de leur vie.

Ca a été très précieux pour moi de lire cette histoire qui est ici très simplement et facilement mise en avant, j’ai beaucoup aimé les dessins mais aussi la colorisation très positive de l’album. A lire sans hésiter pour découvrir cette page de l’histoire et garder en mémoire la vie de ces Justes qui ont œuvré pour protéger des juifs.

Ma notation :

Une BD que je vous recommande.

(Livre lu dans le cadre des Masse Critique Babelio)

2 commentaires sur « Ceux du Chambon, Matz, Kanellos Cob et Kathrine Avraam »

  1. coucou, sur cette période, il existe un film, La colline aux milles enfants, qui raconte justement l’histoire de ce village, on y voit Guillaume Canet, jeune, c’est un excellent film que je te recommande. bonne journée 😉

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A vos claviers !