Les amants de l’été 44, Karine Lebert

Quatrième de couverture :

Gemma Harper est une jeune New-Yorkaise ambitieuse dont les certitudes vacillent à la mort de sa mère. C’est au cœur d’une Normandie inconnue que ses pas vont la guider à la découverte de ses origines cachées, liées à celles de Philippine, femme au destin romanesque durant la Seconde Guerre mondiale.
2000, Gemma est une jeune New-Yorkaise vive, séduisante, pragmatique, travaillant avec passion dans l’entreprise familiale de produits alimentaires. A la mort de sa mère, elle découvre que sa « vraie » grand-mère était française ; elle décide alors de partir, seule, sur ses traces. Ce voyage à la recherche de ses origines la conduit en Normandie. En sillonnant la région, Pont-l’Evêque, Le Havre, Barfleur, Colleville, l’Américaine recueille les témoignages de ceux qui ont connu Philippine. Tout commence en 1944, quand, en faisant du marché noir à Deauville, la jeune Normande rencontre Ethan, un GI, cajun de Louisiane.
Deux destins de femmes, deux continents, deux époques… L’une est en quête, la seconde se raconte. Gemma trouvera un nouveau sens à sa vie et comprendra comment Philippine a payé le prix de sa liberté. Avec en filigrane cette question douloureuse : pourquoi a-t-elle abandonné sa fille aux Etats-Unis ?

L’avis de Laure :

Ce livre (et sa suite) faisaient partie du beau colis de Noël que m’avait concocté Audrey. Elle sait bien choisir les livres qu’elle m’offre alors ils ne traînent pas trop longtemps dans ma PAL. D’autant qu’une copine lectrice Charleston a lu ce roman il y a un mois et m’a donné bien envie de le lire à mon tour.

Entre Amérique et Normandie, entre 1945 et les années 2000, Karine Lebert m’a plongé dans un très beau secret de famille. C’est au décès de sa mère, Lauren, que Gemma apprend que la mère de celle-ci était française. Elle décide de partir en quête de ses origines sans savoir qu’elle va mettre au jour une histoire bien complexe.

Philippine était une jeune fille de bonne famille, vivant sous le joug des allemands ayant réquisitionné une partie du manoir familial. Lorsque la libération arrive, on pourrait s’attendre à une liesse folle comme celle qu’on a l’habitude de lire dans les romans sur cette période. Et j’ai aimé justement que Karine Lebert nous montre une autre facette. Parce que la libération n’a pas été signe que de bonheur. La famille Lemonnier va en effet perdre Olivier, le frère de Philippine, tué par les américains. De là, le père vouera une haine tenace aux GI. Mais Philippine, elle, est une jeune femme qui, certes porte le deuil, mais a envie de vivre ! Et lorsqu’elle croise Ethan, c’est le début d’une histoire d’amour compliquée.

J’ai appris beaucoup de choses par cette lecture qui met en avant la thématique des war brides, ces jeunes françaises convolant avec des GI et partant pour l’Amérique. Un statut qui peut faire rêver mais qui, dans la réalité, n’amenait pas forcément que de beaux mariages emplis d’amour. J’ai beaucoup aimé suivre l’enquête de Gemma dans cette campagne normande, elle va faire de bien jolies rencontres sur ce chemin et les nombreux personnages secondaires m’ont tous beaucoup plu. J’étais immergée dans ces lieux avec grand plaisir, transportée en pensée auprès des descendants de la famille Lemonnier et notamment le sympathique Lucas qui va vite aider Gemma dans sa quête.

S’il y a un bémol sur ce livre qui met pourtant en avant des secrets de famille comme je les aime, c’est justement sa fin ! Parce qu’on le referme avec seulement une partie de l’histoire de Philippine, Ethan et Lauren. Tout va se poursuivre dans le second tome et il reste encore bien des mystères à dévoiler. Du coup, heureusement qu’Audrey a eu la riche idée de m’offrir les 2 tomes à la fois car cette fin serait autrement bien frustrante. Et je vais me plonger dans cette suite sans tarder.

Ma notation :

Une belle lecture historique riche de secrets. Vite, la suite !

Un commentaire sur « Les amants de l’été 44, Karine Lebert »

A vos claviers !