Je ne suis pas obligée de t’aimer, Maman, Harmony Rouanet

Quatrième de couverture :

Hermione vit dans une version moderne de «la petite maison dans la prairie». C’est le bonheur avec son mari, ses deux enfants et sa jolie maison en plein cœur des vignes. Pour en arriver là, elle a dû prendre une décision difficile, mais essentielle, pour son bien et celui de sa famille : se séparer de la personne la plus importante à ses yeux. Retour en 1980. Kate vient d’accoucher d’une petite fille et déjà, elle se ment à elle-même. Malgré ses 18 ans, elle a déjà vécu un parcours chaotique. Kate n’a pas toujours pris le bon chemin. Mais est-ce que cette naissance imprévue peut tout changer? À travers les années, nous suivons l’itinéraire d’une mère et d’une fille. L’une n’aurait pas dû être mère, l’autre n’aurait pas dû naitre. Jusqu’au jour de la révélation-choc qui bouleversera tout. Sous l’emprise d’une mère toxique, est-il possible de trouver la résilience?

L’avis de Laure :

Ce roman est le premier de la blogueuse La fille Kamoulox et je savais qu’elle s’était inspirée de son propre vécu pour l’écrire. Ce n’est pas un témoignage et on ne saura pas ce qui est réel ou imaginé de l’histoire d’Hermione et ça me va très bien comme ça.

J’ai découvert en lisant Je ne suis pas obligée de t’aimer, maman un thème dont je ne connaissais rien. Et c’est quelque chose que j’aime beaucoup dans la lecture que cet enrichissement personnel sur des sujets très variés. A travers l’histoire d’Hermione et de sa mère Kate, on comprend le phénomène de l’emprise psychologique et comment elle se construit. Comment une femme en arrive à ce point de folie, à régenter ainsi la vie d’une autre fût-elle sa fille ? Le personnage de Kate est vraiment effrayant, c’est une personne toxique, une de celles dont on se dirait en les croisant « fuyons ». Et pourtant, pour Hermione qui est sa fille, elle est piégée. D’abord trop jeune pour mesurer un comportement déviant puis, malheureusement, trop sous emprise pour pouvoir faire la part des choses.

Ce roman est intéressant dans la mesure où l’auteure n’est pas catégorique, il n’y a pas de parti pris, pas de jugement préétabli. Elle va nous raconter aussi le parcours de Kate. Parce qu’on ne devient pas un adulte toxique sans raison, parce qu’il y a forcément un cheminement de vie qui crée cette maladie psychologique. Et l’histoire de Kate a largement de quoi expliquer les choses.

Je voudrais être honnête avec vous concernant ce roman : il est auto édité et je l’ai ressenti. Le texte a manqué de relecture et j’ai buté sur un certain nombre de fautes d’orthographe, de conjugaison ou de langue. C’est dommage oui. Personnellement ça me gêne, peut être que pour d’autres ce sera sans importance. C’est le pendant de l’auto édition, c’est donc quelque chose que je ne veux pas critiquer. On fait tous des fautes en écrivant qu’on ne voit pas forcément en se relisant.

J’ai eu beaucoup d’affection pour Hermione en lisant son histoire, on ne peut qu’être empathique face à un tel parcours, à la force qu’il faut pour dépasser le vécu, y voir clair, se détacher de la personne toxique. Je m’attendais à une autre fin dans la confrontation qui va avoir lieu entre Hermione et sa mère, d’autant plus lorsqu’on sait ce que cette femme a commis, j’aurais aimé que cela finisse autrement. Mais quelque part, les sentiments véhiculés par le roman sont plus ceux de l’espoir que de la vengeance.

Ma notation : 

Un lecture intéressante pour son thème malgré le côté imparfait de ce roman auto édité.

A vos claviers !