Un parfum de rose et d’oubli, Martha Hall Kelly

Quatrième de couverture :

Un parfum de rose et d’oubli qui s’inspire aussi d’événements réels, nous ramène une génération plus tôt, aux côtés de la mère de Caroline, Eliza Ferriday, et suit les destins croisés de 3 femmes hors du commun, de St-Pétersbourg à Paris, sous les ombres menaçantes de la Première Guerre mondiale et de la révolution russe.

Sofya, l’aristocrate russe, y perdra sa fortune, son pays et peut-être même ce qu’elle a de plus précieux… son enfant ! Eliza, la mondaine américaine, tremblera pour ses amis russes et cette guerre qui se rapproche chaque jour un peu plus. Varinka, enfin, la jeune paysanne russe, presque une enfant, fera des choix qu’elle ne pourra jamais effacer et qui la feront basculer au cœur d’un combat qu’elle ne peut pas gagner.

L’avis de Laure :

J’avais adoré en janvier 2019 Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux, premier roman de l’auteure. Il était évident que je lirai son second d’autant qu’il est lié puisqu’il nous raconte l’histoire de la mère de Caroline, Eliza Ferriday. Changement donc de cadre historique, nous voici ici lors de la première guerre mondiale.

La narration s’appuie de nouveau sur 3 personnages : Eliza la mondaine américaine, mère de Caroline, Sofya son amie russe, une parente de la famille du tsar et Varinka, jeune paysanne qui vit sur les terres de Sofya. On plonge non pas tant dans la première guerre mondiale comme je m’y attendais mais plutôt dans la révolution russe qui débuta à la même période. Quels temps troublés alors pour le pays ! Un tsar déchu, les bolcheviques qui prendront le pouvoir et en viendront à massacrer, saccager, torturer et cela en visant tout particulièrement la communauté très riche de Russie. A ce titre, Sofya et sa famille sont alors visés et devront tenter de fuir.

J’ai été moins charmée par le cadre historique ici, par l’immersion dans la révolution russe. C’est instructif aussi mais cela m’a moins émue. Et une nouvelle fois, l’auteure nous présente un personnage plus sombre en la personne de Varinka que j’ai vraiment moins aimée. Certes je peux admettre qu’elle n’a pas une vie toute rose avec son père décédé et Taras qui veille sur sa mère et elle d’une manière fort particulière et dérangeante. Pour autant, je ne cautionne pas ses agissements, la façon purement égoïste dont elle a réagit, le mal qu’elle fait sous couvert d’aider la famille de Sofya.

Il n’est finalement que très peu question dans ce roman des conflits sur le front français, dans cette guerre des tranchées. Si les russes finissent par pouvoir trouver refuge à Paris, on ne sait pas trop comment ils traversent le continent ni s’ils croiseront les conflits sur leur route. Eliza prendra part au soutien des russes visés par la guerre, ne sachant pas ce qu’il est advenu de son amie et mettant en place des actions de soutien depuis les Etats-Unis avant de venir à Paris, une fois la guerre terminée. J’ai bien aimé son personnage et en même temps je ne l’ai pas toujours comprise, notamment dans sa relation avec Merril comme si elle avait soudainement changé d’avis sans que rien ne le justifie.

Martha Hall Kelly parle beaucoup de l’amitié ici, de celle qui sait être totalement désintéressée, qui dépasse les frontières et la différence culturelle. Le lien fort entre Sofya et Eliza porte  une grande partie du roman, toutes 2 savent pouvoir compter pleinement sur l’autre. J’ai parfois trouvé les personnages secondaires encore plus intéressants à lire que les 3 personnages principaux. J’ai tant aimé Mamka, la mère de Varinka, Luba et Max, les sœur et fils de Sofya. Mais c’est dommage finalement car cela signe aussi mon manque d’attachement à celles qui étaient les plus importantes dans le récit.

Ma notation :

J’ai moins aimé ce second roman de l’auteure, c’était une lecture agréable mais la période historique et les personnages m’ont moins charmée que Le lilas (…) qui avait été un vrai coup de cœur.

3 commentaires sur « Un parfum de rose et d’oubli, Martha Hall Kelly »

  1. Autant j’avais adoré Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux, je lis énormément sur cette période et j’ai réussi, avec cette lecture, à apprendre des choses. Par contre avec Un parfum de rose et d’oubli j’ai été super déçue. Pour moi aucun personnage ne se détache de cette histoire. J’attends avec impatience le dernier tome.

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