Le vent nous portera, Jojo Moyes

Quatrième de couverture :

Animée par une soif d’aventures et de grands espaces, Alice s’éprend d’un bel Américain et s’empresse d’accepter sa demande en mariage, laissant derrière elle son Angleterre poussiéreuse. Mais le rêve américain est mis à rude épreuve au cours de la Grande Dépression dans la petite ville du Kentucky où elle atterrit, entre un mari qui s’avère décevant et un beau-père au tempérament ombrageux.

Aussi, quand la jeune femme répond à l’appel d’Eleanor Roosevelt pour créer des bibliothèques ambulantes afin de lutter contre l’illettrisme, c’est d’abord pour échapper à son quotidien étouffant. Elle se lie alors d’amitié avec Margery, une femme qui n’a peur de rien ni de personne. Ensemble, elles se jettent à corps perdu dans l’aventure et sillonnent à cheval les montagnes du Kentucky, bravant tous les dangers, pour apporter des livres dans les zones les plus reculées. Mais s’il y a bien une chose dont ces porteuses d’histoires ne manquent pas, c’est de courage.

L’avis de Laure :

Le nom de Jojo Moyes et la couverture m’ont donné envie de lire ce roman. Pourtant il m’a fallu un bon moment pour le lire tant le début m’a semblé longuet et ennuyeux.

Et effectivement, la vie de jeune mariée d’Alice n’est pas des plus passionnantes. Elle était pourtant ravie de la demande en mariage de Bennet qui allait non seulement lui permettre de fuir les exigences de la vie menée auprès de ses parents mais qui l’amènerait en plus à découvrir l’Amérique. Mais la jeune anglaise déchante vite lorsqu’elle se rend compte qu’en guise d’Amérique elle n’aura droit qu’à un petit patelin perdu et que son quotidien sera inexistant entre un beau père très exigeant qui n’attend d’elle qu’une descendance et un mari qui ne se soucie pas d’elle.

Alors quand la perspective de devenir bibliothécaire itinérante va se présenter à elle, cela donnera enfin un intérêt à ses journées. Une fois qu’on est enfin entrés dans le roman, qu’on a fait connaissance avec les personnages, qu’Alice a dompté l’animosité des habitants face à celle qui n’est pour eux que « l’Anglaise », le rythme devient plus plaisant. D’autant qu’Alice se fait des amis dont Margery, bibliothécaire elle aussi, une femme libre au caractère affirmé, Sven son compagnon ou encore Fred qui assistera lui aussi les bibliothécaires.

L’auteure nous propose alors une succession d’événements riches et variés qui vont égrainer la vie des personnages. D’abord, Alice se rendra compte que son mariage n’est pas du tout ce qu’elle en attendait et que son mari vit complètement sous la coupe de son père qui n’est jamais satisfait de rien. Aidée de ses amies, elle va peu à peu prendre conscience des choses et prendre des décisions redoutables pour une femme de son époque. C’est ça qui est intéressant ici, la façon dont l’auteure nous présente des femmes prises au piège de leur époque et qui vont se rebeller contre cela malgré la difficulté que c’est pour elles de faire entendre leurs voix. On est encore à cette époque où les femmes n’ont pas leur mot à dire et doivent obéir aveuglement à leur père ou mari et où tout est encore immoral et vous vaut le jugement lapidaire de toute une ville !

Heureusement, la volonté et la ténacité de ces femmes leur permettront d’évoluer enfin vers une vie dans laquelle elles pourront être heureuses.

Ma notation : 

Après un début peu convainquant, j’ai finalement passé un bon moment avec cette lecture, sur les traces de femmes qui osent s’affirmer.

2 commentaires sur « Le vent nous portera, Jojo Moyes »

A vos claviers !