Sur le toit de l’enfer, Ilaria Tuti

Quatrième de couverture :

« Les tueurs voient l’enfer que nous avons sous nos pieds, tandis que nous, nous ne voyons que les fleurs… »

Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, la langue acérée et le coeur tendre, est appelée sur les lieux d’un crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages… et ses vêtements ensanglantés.
Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s’en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut…

L’avis de Laure :

J’ai gagné ce thriller l’an dernier lorsqu’il est sorti et je l’avais mis dans ma PAL 2019. Sauf que je lis de moins en moins de thrillers et j’ai donc attendu la toute fin d’année pour m’y plonger. Il est donc disponible déjà, en poche.

Je m’y suis plongée sans attente particulière, je n’avais lu aucun avis sur ce roman avant de le débuter. C’est une lecture qui monte crescendo, j’avais le sentiment d’un polar gentillet et classique dans sa construction avant d’avoir quelques surprises ! On y suit une commissaire cinquantenaire qui a une sacrée répartie et … ses failles qui nous font tiquer. A demi mot, on comprend des soucis de santé et le doute de pouvoir continuer à faire son travail comme il faut.

L’histoire se construit aussi dans le passé, fin des années 70, dans un drôle d’orphelinat. Le présent c’est l’enquête dans ce petit village de montagne à la population confiante, ici il ne se passe rien, tout le monde se connait. Et pourtant, un homme décédé, mari et père bien connu de tous, une mise en scène effarante de son cadavre, un tueur dont le profil dressé par Teresa est singulier. Il y a des éléments de l’enquête qu’on imbrique nous mêmes en fait parce que l’auteure nous présente sur un plateau les différents éléments de l’histoire. D’où le fait que je me sois attendue à une enquête classique. Mais ce qui fait la différence dans ce polar c’est bien le tueur, son histoire. Lorsqu’on comprend qui il est, ce qu’il a vécu, pourquoi il a commis ses crimes (car il y aura d’autres faits après le cadavre du début), on porte un autre regard sur les choses.

La traque pour mettre fin aux agissements du criminel prend alors une autre tournure, pour arriver à un dénouement qui m’a beaucoup plu.

Ma notation :

Ce n’est pas un polar exceptionnel et inoubliable (je suis sûre que j’aurais oublié l’identité du tueur dans 6 mois), mais il monte crescendo et réserve des surprises inattendues.

A vos claviers !