Mischling, Affinity K

Quatrième de couverture :

Pearl et Stasha ont douze ans, sont jumelles. Deux jeunes filles ordinaires. Mais pour les nazis, elles ont une particularité : ce sont des mischling, des sang-mêlé. C’est à ce titre qu’elles sont déportées à Auschwitz, à l’automne 1944, avec leur mère et leur grand-père. A leur descente du wagon à bestiaux dans lequel elles ont voyagé pendant plusieurs jours, les sœurs sont immédiatement repérées par un garde. Ce dernier les conduit à un homme en blouse blanche, à la mise impeccable et au physique d’acteur hollywoodien. Un homme attentionné, souriant, au regard amical – il distribue des bonbons, demande à se faire appeler « Oncle ». Elles ne tarderont pas à découvrir que ce médecin, Josef Mengele, est un monstre capable des pires atrocités. Tout comme les enfants qui les entourent, Pearl et Stasha ont été sélectionnées pour faire partie de son « Zoo » A travers l’histoire d’amour de deux sœurs précipitées dans l’enfer d’Auschwitz et unies par un lien indestructible, Mischling jette un regard nouveau sur l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité. Un roman déchirant sur la compassion et la cruauté, la brutalité et la force des sentiments.

L’avis de MadameOurse :

C’est Lunatic qui avait repéré la parution de ce roman lorsque nous avons fait notre article rentrée littéraire. Elle m’a donné envie et je l’ai acheté. Elle attendait sagement que je sois prête à le lire pour l’ouvrir également et vous en proposer une lecture duo. Sauf que, Mischling a eu raison d’elle, elle n’a pas réussi à se plonger dans cette histoire et a préféré abandonner sa lecture. Quoi qu’il n’en tienne, je l’ai achevé et peut partager mon avis avec vous.

Bien évidemment, vu le thème traité, c’est un livre particulier, l’un de ceux pour lesquels il ne me semble pas possible d’avoir un coup de cœur. L’écriture est assez déroutante, je ne saurai pas trop expliquer pourquoi. C’est un livre qui ne se lit pas vite, je veux dire par là que je n’ai pas pu m’y absorber et lire 50 ou 70 pages d’affilée, j’y suis allée par petits morceaux, cela n’était pas lié à la pénibilité du récit mais plus au style je pense.

Dans la première partie du roman, nous faisons la connaissance de Pearl et Stasha, 2 soeurs jumelles qui arrivent à Auschwitz. Elles vont être confrontées aux terribles traitements de Mengele. Le roman m’intéressait vraiment pour en apprendre plus sur les agissements de ce nazi pendant la guerre. Mais, on apprend ici les choses seulement de façon détournées. En effet, ce sont Stasha et Pearl qui, à tour de rôle, racontent leur histoire. Nous lisons donc le récit de 2 adolescentes qui n’ont pas le recul et l’analyse sur ce qui se passe autour d’elles. On va donc savoir un petit peu ce qui leur est fait, ce qu’elles voient autour d’elle mais jamais rien de très clair sur la volonté des « expériences » de Mengele. Ça m’a manquée car c’est ce que j’attendais dans le récit. Et en même temps, c’est très juste et logique qu’en lisant les choses à travers l’œil de 2 adolescentes on ne puisse voir que la partie immergée de l’iceberg.

Pour autant, l’auteure a réussi à un moment donné à me faire ressentir comme une violence ordinaire qui était présente dans le camp. Car oui, c’est ça au final, on fait du mal à ces gens, au prétexte d’expérience, de race, de science, peut importe ce qu’on met en avant et cela devient le quotidien, on met un voile de normalité sur ces choses qui reviennent jour après jour. C’est terrible !

Ceci dit, arrivé à la moitié de ma lecture, je me suis dit « et après? » il va se passer quoi ? Je sentais un peu que le roman allait me lasser, je ne voyais tellement pas qu’elle pouvait être la finalité de l’histoire. En réalité, j’ai alors été plongée dans une seconde partie bien différente qui a lieu au moment de la débâcle des nazis, lorsque Auschwitz « tombe », que les armées soviétiques sont en route et que les juifs sont encore en fuite complète, ils quittent le camp mais pour quel devenir ?

Nos 2 jumelles Stasha et Pearl sont alors séparées et nous continuons à les suivre, l’une après l’autre, dans leurs tentatives de survie. Je dois avouer que j’ai lu cette partie avec bien moins d’intérêt. J’ai déjà été sensibilisée dans une lecture récente à cette question de l’après guerre et on se rend compte, ici encore, à quel point le devenir des populations est critique même une fois la guerre finie. Les souffrances ne sont pas irrémédiablement effacées bien évidemment. La paix va mettre du temps à revenir et chaque individu doit se créer une nouvelle vie, bien souvent en partant de rien. Le combat de Stasha et Pearl sera déjà de se retrouver et c’est un peu cette quête qui nous occupe pendant toute la seconde partie du roman. Mais je me suis ennuyée…

Ma notation :

Un roman très intéressant mais qui n’a pas su m’emporter.

2 commentaires sur « Mischling, Affinity K »

  1. D’un ennui total ce roman, dommage.
    Par contre je suis pas d’accord avec toi quand tu dis que l’on peut pas avoir de coup de cœur pour des romans traitant de ce thème.
    Il y a de sublimes romans qui même s’ils sont durs sont marquants et touchants.

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