Pour que tu sois mienne, Sara Farizan

Quatrième de couverture :

« On est comme ça, ici. On sourit et on ne s’en fait pas. Ça flambe dans les rues, On sourit et on ne s’en fait pas. On voit des cadavres se balancer au bout d’une corde en plein square ? On sourit et on ne s’en fait pas. On ne peut pas être avec la personne qu’on aime parce que c’est contre la loi ? On sourit, bon sang. »

Sahar est amoureuse de sa meilleure amie depuis toujours. Pour combler le fossé social qui les sépare, elle travaille dur dans l’espoir de devenir médecin. Le reste du temps, elle prend soin de son père, qui s’est muré dans le silence depuis qu’il a perdu sa femme. Lorsque Sahar apprend les fiançailles de Nasrin, son rêve s’effondre. La cérémonie aura lieu dans trois semaines. Sauf si elle trouve un moyen d’empêcher ce mariage…
Mais dans un pays où l’homosexualité est punie par la peine de mort, si elle veut s’unir à une femme, elle n’a d’autre choix que de devenir un homme. Encore faut-il pour cela qu’elle accepte de se faire « réparer », comme ils disent, et qu’elle entame la métamorphose sans laquelle son union serait jugée contre nature.

L’avis de MadameOurse :

Encore un roman que j’ai pas mal vu passer sur la blogo, j’ai profité de sa sortie en poche pour me l’offrir, j’étais tentée par cette histoire qui allait me permettre de lire quelque chose de différent. Je ne connais rien de l’Iran et lit très peu de livres sur l’homosexualité, ça me branchait bien de découvrir ces thèmes via un roman.

J’ai apprécié ma lecture, j’ai vraiment voyagé dans un univers différent mais je dois dire qu’à lire tous ces avis avant de débuter ma lecture, je m’attendais à quelque chose de plus marquant. Et en fait, le roman est censé, ce qui s’y passe montre le monde réel.

J’ai été agacée au début de ma lecture par le sentiment que cet amour était à sens unique, Sahar est folle amoureuse de Nasrin mais je ne sentais pas vraiment de retour et ce sentiment a perduré jusqu’à la fin du roman mais, en même temps, difficile de lire entre ces pages un amour explosif, démonstratif puisque justement il est secret et doit le rester pour que ces jeunes femmes ne finissent pas en prison.

Au fil des pages, la difficulté que rencontrent Sahar et Nasrin pour avoir une chance de vivre leur amour est évoquée plus précisément lorsque Nasrin se retrouve fiancée. C’est Sahar qui va tenter le tout pour le tout (avec le peu qu’elle puisse faire en même temps tant ses moyens d’action sont limités dans la société iranienne) pour avoir une chance d’épouser Nasrin. J’ai été surprise de lire que dans cette société qui refuse aussi fort l’homosexualité, le changement de sexe soit, quant à lui, presque banalisé.

Le roman n’est pas extrêmement long et le temps d’action de Sahar pour empêcher le mariage de sa meilleure amie est très court, il faut donc s’attendre à un dénouement rapide des faits. Je pensais à un happy end… c’est naïf et l’auteure m’a bien rattrapée sur le coup. La fin n’est pas celle que j’attendais donc il y a un poil de déception mais … comme je l’ai déjà dit, le roman reste censé, juste. La fin ne pouvait guère en être autrement…

Ma notation :

Un joli moment de lecture. Je suis contente d’avoir tenté ce roman qui sort du cadre de mes lectures habituelles.

Un commentaire sur « Pour que tu sois mienne, Sara Farizan »

A vos claviers !