Autre part, Alexis Schaitkin

Quatrième de couverture :

Cachés haut dans les montagnes, les habitants d’un village coupé du monde vivent dans le respect de traditions anciennes et étranges. Chacun remplit son rôle, personne ne remet en question l’ordre établi. Seul un événement mystérieux vient parfois troubler le quotidien : certaines mères de famille disparaissent du jour au lendemain, sans laisser de traces ni rien emporter.

Vera a ainsi grandi sans sa mère. À l’aube de sa vie d’adulte, elle s’apprête à embrasser son destin de femme et à fonder une famille. Mais tout bascule avec l’arrivée d’une étrangère. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Que cherche-t-elle ?

L’avis d’Audrey :

Vera vit dans un village de montagne. Un village étrange, où les habitants y vivent isolés du reste du monde. Le quotidien est bien rodé, chacun a sa place, pas de place à l’imprévu. Les familles ont pris l’habitude de voir les mères disparaitre, sans explications, sans raison. Inutile de quitter le village, 4 fois par an, tel un sauveur, la visite de M. Philipp leur permet de récupérer ce dont ils ont besoin.

Un jour, une femme fait son apparition. Énigmatique, sa présence interroge et attire les habitants. Qui est-elle ? De nombreuses questions s’imposent. A partir de ce moment, Vera se questionne, sur sa mère, sur la maternité, sur les relations mère/fille. Elle s’interroge logiquement sur ce qui arrivera lorsqu’elle même deviendra mère ? Pourra elle éviter sa propre disparation ?

Quel curieux roman, dont l’écriture est empreinte de poésie et d’angoisse. Le scénario de l’histoire, et l’atmosphère qu’instaure le récit sont presque flippant. C’est vraiment une expérience de lecture particulière, car il est si difficile de définir ce que j’ai lu. Il n’y a aucune indication de temps, ni de lieu, ce qui intensifie la pesanteur du climat ambiant.

Ce qui est certain, c’est ce que roman ne m’a pas laissé insensible. Il m’interroge sur ma place et mon rôle de mère. Il m’a effrayée autant qu’enchantée. Il pourrait faire presque faire penser à un conte, avec ce coté irréel et cruel. C’est vraiment un roman déroutant, qui me laisse un peu dans le flou, mais après tout, a t-on vraiment besoin de tout comprendre pour savourer un tel bijou de littérature ?