Two rivers, T. Greenwood

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Quatrième de couverture :

Harper Montgomery mène une existence assombrie par le chagrin et la culpabilité. Depuis la mort de sa femme, son quotidien se réduit à son travail à la compagnie ferroviaire et à sa fille, qu’il élève seul du mieux qu’il peut. Encore dévasté par la perte de son grand amour et rongé par un acte terrible qu’il a commis des années plus tôt, il ne désire qu’une chose : racheter ses erreurs passées. Lorsqu’un train déraille à Two Rivers, dans le Vermont, Harper va trouver sa rédemption sous les traits d’une survivante de l’accident. Maggie, jeune fille de quinze ans, a besoin d’un toit. Malgré son appréhension, Harper accepte de la recueillir. Mais bientôt, il comprend que l’apparition de l’adolescente à Two Rivers n’est pas tout à fait le fruit du hasard.

L’avis de Laure :

Relique 2020 de ma PAL, j’ai enfin pris le temps de sortir Two rivers de sa longue attente dans ma bibliothèque. Et ce fut un beau moment de lecture.

Au cœur du roman, pour changer, un personnage masculin. Côté pile, un papa veuf, Harper, qui a élevé seul sa fille depuis la naissance, un homme assez touchant qui ne s’est jamais remis de la mort de celle qu’il a tant aimé. Côté face, un jeune garçon puis un jeune homme qui évoque justement comment il a connu Betsy, son âme sœur depuis toujours. D’une époque à l’autre, T. Greenwood dessine son histoire, un roman qui se lit avec beaucoup de douceur, une plume que j’ai beaucoup appréciée.

Le quotidien d’Harper et de sa fille va être bouleversé, un accident de train survient dans leur ville et ils recueillent Maggie, jeune métisse enceinte qui prétend fuir vers le Canada. Le procédé narratif est habile, je suivais juste le moment, l’instant joliment raconté, sans me poser de questions. Pourtant, des questions surviennent peu à peu, des mystères du passé que T. Greenwood révèle peu à peu, totalement maitre du jeu. Dans cette petite ville du Nord de l’Amérique, elle nous immerge aussi sur un fond historique en évoquant la ségrégation comme toile de fond. Un sujet amené par petites touches, qui n’est pas le cœur du récit bien qu’il soit pleinement lié aux événements vécus par nos personnages.

C’est le roman d’une destinée marquée par un drame et un secret et comment l’on avance ensuite dans la vie avec le poids de ce passé. C’est aussi une histoire qui se noue au présent, via un rebond qui est une relation inattendue mais qui ouvre nos personnages à d’autres perspectives. Il se dégage de ce roman une ambiance particulière, c’est comme le fil d’une pelote qui se dénoue en toute simplicité, comme si finalement les nœuds que l’on défait sur le fil étaient anecdotiques. Ca n’est pas du tout le cas, les événements que relate T. Greenwood sont trop forts pour cela mais sa narration amène cette légèreté au récit. C’est très réussi.

Je suis contente d’avoir pu partager, totalement par hasard, cette lecture avec Unesourisetdeslivres, ça m’a permis d’en évoquer les mystères qui sont semi dévoilés et de se confirmer qu’on en avait compris la même chose.

Ma notation :

Une lecture à découvrir, pour la plume qui nous transporte.

A vos claviers !