Ainsi gèlent les bulles de savon, Marie Vareille

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Quatrième de couverture :

« Certains choix nous définissent à tout jamais, celui-ci en fait partie. À partir d’aujourd’hui, je peux bien écrire la neuvième symphonie, sauver le monde d’une troisième guerre mondiale ou inventer le vaccin contre le sida, on ne retiendra de moi que cet acte innommable : j’ai abandonné mon bébé, toi, mon minuscule amour aux joues si douces.

Puisses-tu un jour me pardonner. »

Trois pays, de vibrants portraits de femmes aux destins entrecroisés. Quel est le lien qui les unit ? Quelle est leur véritable histoire ?

De sa plume lumineuse et addictive, Marie Vareille nous offre une merveilleuse histoire d’amour, d’espoir et de résilience.

L’avis de Laure :

Trois femmes, trois générations, trois histoires qui s’entremêlent, trois récits autour de la maternité, c’est ce que nous propose Marie Vareille dans ce nouveau roman.

Il y a Claire, jeune parisienne, en couple, elle est enceinte de son premier enfant. Une grossesse désirée, bien vécue, puis, le tsunami à l’arrivée de sa fille.  Il y a Océane, jeune étudiante américaine qui commence des études de médecine mais avoue également un gros penchant pour la littérature, que son père enseigne. Et puis il y a une autre femme, qui vient de fuir à l’autre bout du monde, abandonnant sa fille tellement elle était à bout.

Avec ce roman, dès le début de la lecture, on cherche les pistes, qui sont ces femmes, qu’est-ce qui les unit ? Se connaissent-elles ? Vont-elles être amenées à se rencontrer, s’aider ? Partagent-elles des douleurs particulières ? J’étais tellement dans l’hypothèse finalement que je ne me suis pas assez concentrée sur les émotions amenées par le récit. Mais peu à peu, bien sûr, on s’attache. Je voyais Claire perdre pied, empathique parce que je suis mère, parce que je sais combien les débuts de la maternité sont loin d’être aussi idylliques qu’on ne voudrait les dépeindre. Je voyais Océane chanceler, perdue entre les visions des uns et des autres parmi son entourage sur la façon dont elle devrait construire son avenir, j’avais envie de lui dire de n’écouter personne d’autre qu’elle. Et puis, cette troisième femme qui est celle sur laquelle je me suis posé le plus de questions. Elle reprend pied, en solitaire, on sait très peu de choses d’elle.

J’ai beaucoup aimé le final du roman, quand les liens se font jour, qu’on comprend ce que chacune a vécu et surtout les échanges qu’elles vont avoir entre elles qui vont leur permettre de tirer un trait sur le passé, sur les événements durs qu’elles ont eu chacune à traverser. Ce roman m’aurait encore plus touchée il y a quelques années, lorsque j’étais moi aussi dans mes premières années de maternité. J’ai aimé le fait que Marie Vareille mette en avant ainsi que la maternité n’est pas que bonheur, magie et émerveillement à chaque instant. Rien n’est jamais totalement et 100% beau dans la vie alors il faut le dire aussi, ça permettra à bien des femmes d’être mieux préparée à ce rôle si chamboulant.

Ma notation :

Un joli roman dont on appréciera le point de vue plus réaliste de la maternité ainsi que la sororité mise en avant.

Merci aux éditions Charleston pour cette lecture

Un commentaire sur « Ainsi gèlent les bulles de savon, Marie Vareille »

A vos claviers !