L’écho des promesses, Mélanie Levensohn

Quatrième de couverture :

Paris 1940 : Dans la Ville lumière, sous l’occupation allemande, Christian, le fils d’un banquier est amoureux de Judith, une jeune étudiante juive. Le jeune couple envisage de fuir, mais soudain Judith disparaît sans laisser aucune trace…
Montréal, 1982 : peu avant sa mort, Lica Grunberg confesse à sa fille, Jacobina, qu’elle a une demi-sœur issue d’une relation précédente. Dans les tumultes de la guerre, Lica a cependant perdu tout contact avec sa fille aînée, un abandon qu’il a regretté toute sa vie. Sa dernière volonté : que Jacobina retrouve sa demi-sœur et récrée ce lien que son père a brisé à jamais.
Washington DC, 2006 : Béatrice, la quarantaine, en poste à la banque mondiale, cherche de plus en plus un sens à sa vie. Quand elle rencontre une vieille dame, grâce à une association qui vient en aide aux personnes démunies, elle n’imagine pas combien sa vie va changer. Car elle va être confrontée à une demande particulière : aider à tenir une promesse…

L’avis de Laure :

Une très belle couverture, une alternance passé, présent, une immersion au cœur du Paris de la seconde guerre mondiale, il ne m’en fallait pas plus pour me donner envie de découvrir L’écho des promesses.

Il m’a fallu un petit peu de temps pour entrer dans l’histoire et surtout m’intéresser à la partie au présent et à l’histoire de Béatrice. Mais finalement, c’est assez logique pour moi, grande amatrice de romans historiques, dans un roman passé présent, c’est le passé qui va me captiver le plus vite.

En 1940, Judith, étudiante juive va rencontrer Christian et vivre une très jolie histoire d’amour. Malheureusement, elle sera vite rattrapée par les nazis et les interdictions qu’elle va subir tour à tour en tant que juive. En 2006, à New York, nous faisons également la connaissance de Béatrice, vouée à son travail et en couple avec un homme qui m’a tellement agacée ! Ils ne vivent pas ensemble et il a tellement peu de temps à lui consacrer, je voulais dire à Béatrice « mais ouvre les yeux, cet homme s’en fiche de toi! ». Béatrice a bien conscience que ni sa vie amoureuse, ni sa vie professionnelle ne l’épanouit. Mais elle reste, faute de mieux. Avouons-le, c’est très humain, il est difficile de rompre avec des habitudes dont on sait qu’elles ne nous rendent pas pleinement heureux. Mais dans la littérature c’est agaçant à lire aussi, on attend des personnages plus décidés.

Pourtant, la vie de Béatrice va peu à peu changer lorsqu’elle rencontre Jacobina, une vieille dame marquée par la révélation que lui a fait son père bien des années auparavant. C’est sur son lit de mort que celui-ci lui a confié qu’elle avait une demie sœur. Alors que sa propre fin arrive, Jacobina souhaite enfin savoir ce qu’il est advenu de cette sœur. Aidée, de Béatrice, elles vont alors mener une quête compliquée par la déportation de Judith. Qu’est-elle devenue ensuite ? A-t-elle survécu ? En même temps que l’on lit la belle histoire d’amour de Judith, on retrace avec Béatrice et Jacobina les premières recherches pour la retrouver.

J’ai totalement adoré les révélations finales de l’histoire, le lien passé présent qui se soude ainsi, de la plus belle des manières. J’ai été vraiment émue par le destin des personnages et enfin satisfaite du tournant dans la vie de Béatrice ! Un bien joli final.

Ma notation :

Un beau roman qui même habilement passé et présent pour un final apaisé et heureux.

(Merci à Estelle de Fleuve Editions pour cette lecture)

A vos claviers !