Les enfants du fleuve, Lisa Wingate

 

Quatrième de couverture :

1939, Memphis. Par une nuit d’orage, les cinq enfants Foss sont enlevés avant d’être jetés dans un orphelinat. Rapidement, ils comprennent qu’ils ne reverront jamais leurs parents. Rill, la sœur aînée, fait tout pour éviter la séparation de la fratrie.
De nos jours, Caroline du Sud. Avery Stafford, brillante avocate, est de retour dans sa ville natale. Elle soutient son père sénateur qui tente d’apaiser un scandale autour des conditions de vie dans les maisons de retraite. C’est alors qu’une des pensionnaires aborde Avery. La vieille femme semble terriblement émue mais pas folle. Et ce qu’elle lui révèle est si troublant qu’Avery décide d’enquêter sur sa propre famille. L’histoire de ses origines pourrait être bien différente de la version officielle…

L’avis de Laure :

La voici cette lecture mystère qui m’a tenue en haleine pendant 24 jours, un livre dans lequel j’ai été plongée sans couverture, sans titre, sans nom d’auteure. J’ai débuté par le premier chapitre et, à aucun moment de ma lecture, avant d’avoir fini je n’ai su ce que je lisais.

C’est une histoire que j’ai découverte en 2 temps, par alternance de chapitres et, au début, j’avais un peu l’impression de lire 2 romans différents tant il n’y a aucun lien entre passé et présent avant que l’on soit bien avancés dans la lecture. En 1939, on va faire la connaissance de Rill, l’aînée d’une famille de 5 enfants qui vit avec peu de moyens sur un bateau qui navigue sur le fleuve. La mère est enceinte de jumeaux, et, alors qu’elle est emmenée à l’hôpital pour mettre au monde ses nouveaux bébés, les aînés, restés seuls, se retrouvent emmenés à l’orphelinat. Très vite on comprend bien que les adultes qui ont fait cela n’ont aucunement l’intention de leur permettre de retourner vivre auprès de leurs parents ni de faire en sorte que la fratrie puisse continuer à vivre réunie.

De l’autre côté, l’histoire n’a rien à voir puisqu’on y suit Avery Stafford, jeune avocate d’une famille très aisée. Le poste de sénateur de Caroline du Sud est tenu par l’un des membres de la famille depuis des années. L’actuel sénateur est le père d’Avery, auquel la jeune femme sera amenée à succéder. J’ai aimé Avery parce qu’on sent qu’elle n’est pas à sa place dans cette vie-là. Elle a laissé son fiancé pour être aux côtés de son père malade et est soumise à des règles bien strictes pour préserver l’image de la famille en toutes circonstances, pour cacher la maladie de son père etc. Une vie du paraître plutôt déplaisante. Alors, lorsqu’un mystère concernant la grand mère d’Avery va émerger, la jeune femme s’engouffre dans la brèche, déterminée à mener l’enquête malgré la maladie d’Alzheimer qui empêchera Judy d’expliquer elle même ce qu’elle a vécu dans sa jeunesse.

Les chapitres qui concernent Rill et sa fratrie sont assez rudes, cachant une bien triste réalité qui s’est déroulée pendant des dizaines d’années dans les orphelinats américains. J’étais émue par le combat de cette aînée qui prend à cœur son rôle de protéger ses frères et sœurs, en l’absence de leurs parents. Malheureusement, elle n’a ni armes, ni ressources pour se battre contre les adultes maltraitants qu’elle aura sur son chemin. La destinée de ces enfants est d’autant plus triste qu’elle s’appuie sur des faits réels.

Concernant l’enquête d’Avery, je n’ai pas été complètement conquise. J’ai aimé la venue de Trent sur son chemin et comment les jeunes gens vont se lier dans cette quête qu’ils finiront par mener ensemble. Mais je n’ai pas toujours tout bien compris, il y a parfois des éléments que j’ai trouvé très détaillés et peu intéressants quand, pour d’autres, j’ai manqué de détails. Le final de l’enquête était sympathique, menant dans un lieu où les ficelles se dénouent mais je l’ai trouvé trop rapide. Alors que l’auteure avait pris tant de temps pour narrer la vie des enfants du fleuve puis leur arrivée à l’orphelinat, j’aurais aimé qu’elle prenne le temps aussi pour le final. Je suis donc restée sur ma faim pour ce point.

Ma notation : 

Une lecture historique intéressante et navrante pour le fait réel qu’elle met en avant mais dont le rythme global ne m’a pas totalement convaincue.

Un commentaire sur « Les enfants du fleuve, Lisa Wingate »

A vos claviers !