Si je me souviens bien, Hélène Le Bris

Quatrième de couverture :

Marthe a 60 ans, et l’esprit confus. Elle le sait, se défend, s’organise pour mieux résister à Al – c’est ainsi qu’elle nomme le fauteur de ses troubles : son Alzheimer précoce. Pour retenir ses souvenirs récents, elle les note dans un cahier. Son passé lui échappe : elle ne sait plus pourquoi elle a déménagé, ni ce qu’est devenu le compagnon de sa vie. Le cahier restitue ses efforts pour comprendre, ses doutes, ses émotions qui mêlent frustration, culpabilité et désir de rattraper le temps perdu. Un indice découvert au hasard dans une revue bouscule son quotidien : elle croit retrouver la piste de son mari disparu… Elle s’improvise alors détective et mène l’enquête à l’insu de ses proches, sa voisine cinéphile et son neveu adoré.

L’avis de MadameOurse :

Une fois de plus, j’ai avant tout été totalement conquise par cette superbe couverture. En recevant le livre, j’ai eu la joie de découvrir le prolongement de la couverture : dans les rabats intérieurs du livre mais également entre les chapitres. Un joli plus ! Si vous regardez attentivement l’illustration, des objets sont cachés entre les fleurs. Tous ont un rapport avec l’histoire.

Ce roman est une évocation des souvenirs et plus précisément de la perte de ceux-ci. Marthe n’est pas encore à la retraite lorsque les premiers signes d’un Alzheimer précoce se manifestent. Sa vie change très vite, elle arrête de travailler et se dessine un quotidien tout tracé avec un tas d’astuces pour contourner ce maudit Al. On se rend compte à quel point la maladie est insidieuse et l’énergie conséquente qu’il faut pour arriver à la contrer. Tout noter jusque dans le moindre détail, Marthe va y passer des heures.

Un jour, ne voyant pas revenir son conjoint, elle mène l’enquête, convaincue qu’il lui est arrivé quelque chose. Sa quête la mènera à Roscoff où elle est convaincue de le retrouver. Nous suivons les recherches de Marthe, l’élaboration de son voyage vers Roscoff, tout cela toujours perturbé par Al. Je me doutais un peu de ce que Marthe allait trouver, le cheminement du roman ne m’a alors pas surprise puisque la maladie passe ensuite à la vitesse supérieure, laissant une femme bien désorientée, ne se repérant plus dans l’espace temps, ne sachant pas où elle se trouve ni pourquoi.

Cette lecture est vraiment très intéressante pour comprendre de l’intérieur ce que représente la maladie d’Alzheimer. J’ai eu beaucoup d’empathie pour Marthe, partagée entre le fait que ces personnes ont vraiment besoin d’être assistées tant le moindre oubli peut les mettre en danger (partir en promenade et oublier son adresse puis errer dans les rues) et le ressenti que cet encadrement imposé est douloureux et infantilisant pour eux.

Ma notation :

Une plongée très enrichissante au cœur de la maladie d’Alzheimer.

Merci à Aurélia des éditions Eyrolles pour cette lecture

2 commentaires sur « Si je me souviens bien, Hélène Le Bris »

A vos claviers !