Les immortalistes, Chloé Benjamin

Quatrième de couverture :

New York, été 1969. Pour tromper l’ennui, les enfants Gold vont consulter une voyante capable de prédire avec exactitude la date de leur mort. Varya, Daniel, Klara et Simon veulent savoir de quoi demain sera fait. Mais ils sont loin de se douter de ce qui les attend.
Des années plus tard, hantés par la prophétie, leurs choix de vie sont radicalement opposés.
Et lorsque le premier d’entre eux trouve la mort à la date annoncée, les trois autres craignent le pire. Doivent-ils prendre au sérieux cette prémonition ? N’est-ce pas la puissance de l’autosuggestion qui les pousse à s’orienter irrémédiablement vers leur mort ?

Fresque de grande envergure, Les Immortalistes se situe entre le destin et le libre arbitre, le réel et l’illusion, l’ici-bas et l’au-delà. Une ode magnifique à ce qui nous échappe et à la force implacable des liens familiaux.

L’avis de MadameOurse :

J’ai lu Les immortalistes dans le cadre du Prix des lecteurs du Livre de Poche. Et une nouvelle fois, je l’avoue, c’est là un titre auquel je ne me serai pas du tout intéressée s’il n’avait pas figuré dans cette sélection. Et pourtant, ce fut une agréable lecture.

Tout débute lorsque les 4 enfants Gold, alors âgés de 7 à 13 ans vont à la rencontre d’une voyante qui est connue pour être en mesure de donner à chacun la date de sa mort. Varya, Daniel, Klara et Simon repartent de là avec une date, pour certains bien douloureuse. Et ils garderont pour la plupart le secret, ne voulant révéler une date trop proche à leurs frères et sœurs. Ils vont se lancer dans la vie, certains en oubliant cette donnée ou en refusant d’y accorder du poids. Ce n’était qu’une voyante…

On va alors suivre la destinée de chacun des enfants devenus adultes. D’abord Simon et Karla les deux plus jeunes qui vont quitter leur famille pour aller vivre leur vie. Et je ne saurai bien vous expliquer mais j’étais imprégnée, immergée dans leurs destinées. Je crois que l’auteure arrive à nous passionner par l’évocation du chemin de vie de chacun. Simon aura une destinée fugace mais passionnée et mourra très jeune. Son décès ne le surprendra pas, à la date précise qui lui avait été annoncée. Mais il n’avait pas révélé cette date à ses frère et sœurs.

Dans le roman, il est question du deuil, un thème central de l’histoire. Et puis, quand arrive l’histoire de Daniel et Varya qui auront la chance de vivre plus âgés, une partie philosophique de l’histoire se met en place. Est-ce que c’est la connaissance de cette date qui fait que ces hommes et ces femmes influent sur leur destinée pour que la prédiction se réalise ? Est-ce parce qu’on a annoncé à certains qu’ils mourraient jeunes qu’ils ont décidé de flamber leur vie et que cela a induit un décès prématuré ? Daniel va chercher à retrouver la voyante, convaincu de la faire parler. Varya, quant à elle, est plongée dans des recherches biologiques sur des chimpanzés dans le but de trouver moyen d’allonger leur durée de vie.

Ainsi, la vie et la mort sont au cœur du récit et ça m’a captivée, tout cela étant très bien mis en scène à travers une famille dont je me suis attachée tour à tour à chacun des personnages.

Ma notation :

Une fresque familiale qui questionne sur la relation que nous avons avec la mort. J’ai aimé, à travers la famille Gold, m’intéresser à cette thématique si importante pour nous les hommes.

2 commentaires sur « Les immortalistes, Chloé Benjamin »

A vos claviers !