L’amour ne vit qu’obscurément, Brianna Wolfson

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Quatrième de couverture :

Les opposés s’attirent, mais peuvent aussi causer des frictions. Willow ne le sait que trop bien. Son père, Rex, est un homme méthodique et sérieux qui n’hésite pas à placarder des listes de corvées sur le mur de sa chambre. Rosie, sa mère, est pétillante, toujours en train de rire et retrouve sa fille dans leur cabane dans les arbres en plein milieu de la nuit pour faire des orgies de bonbons.
Après leur divorce, Willow est obligée de faire des allers et retours constants entre ces deux mondes qui s’entrechoquent. Sa préférence va à sa mère, si drôle et pleine d’énergie. Mais le comportement de Rosie devient de plus en plus agité, et la facette sombre de l’amour sans limites qu’elle porte à sa fille est révélée.
Rex a su comprendre, mais en sera-t-il de même pour Willow ?
Fantasque, émouvant, inspirant, ce roman explore les façons inattendues dont l’amour peut s’exprimer et nous toucher.

L’avis de Laure :

Encore un roman pour lequel je n’avais aucune attente particulière et qui a pourtant su être un vrai régal ! Quelle surprise que cette famille, ce couple, cette mère et sa fille. Des personnages atypiques à l’histoire renversante, j’en ressors conquise.

Il y a 2 histoires en une : celle d’un couple parfaitement mal assorti mais qui va s’aimer passionnément. Avant de rompre, on ne saura pourquoi qu’après un long moment… En parallèle, leurs 2 enfants vivent les 2 vies parallèles de tous les enfants de parents séparés. Une vie magique auprès de leur mère où tout est permis, où chaque jour est une fête et où l’amour est une effusion permanente. Et une vie rangée, cadrée, millimétrée auprès d’un père qui n’a pas su découvrir l’éducation autrement que dans un cadre strict. Bien évidemment, Willow et Asher aiment follement leur mère. Et font avec ce père à qui il manque la douceur.

Mais on le sent venir, il va y avoir un mais, un cafouillage dans cette histoire, un accroc en partie lié au pourquoi de la séparation du couple. Alors, tout monde crescendo pour notre quatuor. On le vit à travers le regard innocent de Willow, la fille de 9 ans, elle voit les événements anormaux, on ne les lui explique pas, elle ne les comprend donc pas. Mais elle souffre.

Nous on sait, et c’est là ce qui m’a particulièrement touchée et qui est toute la magie au cœur de ce roman : j’ai vu venir l’impossible de cette histoire, le drame, le nœud du problème et le fait qu’il n’y a pas de solution évidente. On voit la souffrance installée et celle à venir, on essaie de faire l’hypothèse d’un avenir, on les rêve heureux pourtant on sait que cela a peu de chance de se produire. Petit à petit, on plonge plus avant dans la souffrance, on a envie de prendre la petite Willow par la main, de dire à sa mère qu’on aimerait l’aider, qu’on la comprend, de donner des ressources au père pour s’en sortir.

C’est un roman qui met en avant de manière profonde l’amour, l’amour du couple, l’amour parental… L’amour et ses failles. Et c’est beau, c’est plein d’émotion. Lisez-le !

Ma notation :

Un très beau roman, une énorme surprise.

A vos claviers !