Le bûcher, Perumal Murugan

Quatrième de couverture :

Kumaresan n’est encore qu’un enfant lorsque son père trouve la mort dans un accident. Fils unique, c’est à lui qu’il revient de prendre soin de sa mère et d’assurer sa subsistance dans le village isolé du sud de l’Inde où il a vu le jour.
Alors il va travailler à l’usine, met le soda en bouteille, et va le livrer à bicyclette dans les échoppes le long de la route. C’est là que, des années plus tard, il fait la rencontre de Saroja. Tout à coup, c’est l’amour fou.
Mais c’est aussi un amour interdit, car Saroja n’est pas de la même caste que lui. Avec la fougue de la jeunesse, ils se marient clandestinement avant de regagner ensemble le village de Kumaresan.
Le jeune homme croit naïvement qu’il finira par avoir raison des réticences des siens et par faire accepter sa femme au village. Mais le piège se referme sur eux jour après jour.

L’avis de Laure :

J’ai la joie, cette année, d’être partenaire des éditions Stéphane Marsan. C’est donc quasiment à l’aveugle que je vais découvrir les titres qui composeront le programme de l’année 2020. Ici, j’avais lu le résumé avant de débuter la lecture et le sujet m’intéressait beaucoup.

Perumal Murugan nous offre l’histoire d’amour de Kumaresan et Saroja. L’histoire d’une homme et d’une femme dont les regards se croisent pour ne plus jamais se quitter. Des regards curieux qui vont chercher à croiser ceux de l’autre, l’envie d’en savoir plus sur qui il est, de trouver des occasions de lui parler. Jusqu’au coup de folie, Kumaresan épouse Saroja et l’emmène chez lui, dans son village. L’histoire d’un jeune couple qui pourrait sembler anodine, l’amour comme nous souhaitons tous et toutes le vivre.

Oui mais. Leur vie à eux est trop marquée par le poids de la culture et des traditions. Et notamment par le poids des castes, typique de la culture indienne. J’ai compris un peu de quoi il était question mais je reproche à l’auteure de ne pas l’expliquer dans son roman. L’Inde m’est un pays méconnu, je fais certes le parallèle entre le mariage de Kumaresan et Saroja et les mariages mixtes qu’on voit en France et qui sont toujours soumis bien souvent au jugement. Mais j’aurais aimé en savoir plus. De quelles castes sont-ils l’un et l’autre ? Pourquoi cette tradition forcée de se marier uniquement dans sa caste?

Finalement, l’auteure se concentre uniquement sur le présent du couple, sur la foudre qui s’abat sur Kumaresan pour avoir osé faire cela. Sur le rejet que subit Saroja, les horreurs qu’elle entend. Et évidemment, je ne comprends pas puisque la culture indienne ne m’est pas expliquée. Alors j’ai eu du mal à m’intéresser à l’histoire. Le roman est court et, à mon sens, il y avait tellement plus à nous raconter. Ça ne m’a pas suffit que l’on se contente des événements sans venir expliquer le cadre historique, culturel du pays.

La fin du roman monte en intensité soudainement et je ne m’étais pas attendue à ça. Mais en fait, cela vient expliquer le titre. L’auteure livre un final énigmatique, qui nous laisse plein de questionnements sur l’avenir. Un procédé fort pour achever le roman mais j’avoue ne pas tellement savourer ce type de fin où l’on se dit « mais non, tu ne peux pas me faire ça et me laisser imaginer la suite! »…

Ma notation :

Un roman qui aurait pu être extrêmement intéressant s’il avait été plus abouti et approfondi mais le manque de détail et d’explication du principe des castes en Inde m’a malheureusement laissée sur ma faim.

Merci aux éditions Stéphane Marsan pour cette lecture

A vos claviers !