Les filles du 17 Swann Street, Yara Zgheib

Quatrième de couverture :

Quand Anna Roux quitte Paris et le ballet de l’Opéra pour suivre l’homme de sa vie aux Etats-Unis, elle n’imagine pas la solitude dans laquelle elle va se retrouver. Une solitude qui l’entraîne dans la spirale de l’anorexie mentale. Contrainte de se faire soigner, elle est admise au 17 Swann Street, une maison rose où des femmes aux visages fantomatiques s’efforcent de vaincre leurs troubles alimentaires. Il y a Emm, la cheffe du groupe ; Julia, toujours affamée ; ou la discrète et très perturbée Valérie. Ensemble, elles affrontent leurs démons et six repas quotidiens. Chaque calorie est un déferlement de culpabilité. Et chaque pas vers la guérison requiert une force et une bravoure peu communes, qu’Anna va devoir trouver en elle-même et auprès de ses amies du 17 Swann Street.

L’avis de MadameOurse :

J’ai vécu une expérience de lecture vraiment intense avec ce roman. Débuté dimanche en début de matinée, j’ai tourné la dernière des 398 pages du roman à 22 heures passées. Lire un roman de cette longueur en moins de 24 heures, ça ne m’arrive jamais. Et c’était forcément signe d’une lecture qui a su me captiver.

Yara Zgheib nous présente Anna, jeune femme atteinte d’anorexie. Déjà, elle campe un personnage qui est, je trouve original. Anna a 26 ans, elle est mariée, elle a suivi son mari aux Etats Unis et envisagerait de fonder une famille avec lui. Mais Yara est aussi une ancienne danseuse qui a connu le spectre du contrôle du poids. Toujours plus mince, toujours plus performante et au final le regard sur son corps qui devient flou, qui ne voit plus que du gras là où il n’y en a pas. Et puis, la descente aux enfers, les aliments qu’on se refuse et tous les soucis de santé qui arrivent les uns après les autres avec l’anorexie.

Anna va avoir la « chance » d’intégrer la communauté du 17 Swann Street où elle sera soignée par une équipe de professionnels aux côtés d’autres jeunes femmes anorexiques. En suivant Anna dans cette maison, j’ai découvert tout l’envers de cette maladie dont le nom est aujourd’hui bien connu. C’est l’enfer par tous les soucis de santé que ces jeunes femmes cumulent du fait de leur trop grande maigreur, leurs corps n’ont la force de rien, elles ont froid même en plein été, leur peau est fragile, elles souffrent non seulement dans leur âme qui leur donne un regard anormal sur leur corps mais aussi physiquement.

J’ai adoré cette lecture parce qu’elle nous fait découvrir l’envers du décor d’une maladie qui est, je crois, assez critiquée. J’ai appris beaucoup de choses en lisant Yara Zgheib. On découvre notamment le très difficile parcours de la reconstruction. Pour soigner ces jeunes femmes, il faut les faire manger. Mais manger est un enfer pour elles et on le vit bien à travers le roman. La psychologie des personnages est très intéressante notamment à travers les liens qui vont se créer entre les différentes malades et l’entraide et la bienveillance qui seront les leurs.

C’est un roman que j’ai dévoré parce qu’il est fluide, juste, précis, parce qu’il traite avec précision d’un fait de société et tout cela sans jamais être larmoyant. Vous allez vous attacher à Anna, vous allez comprendre pourquoi la guérison est un chemin si difficile et pourquoi certaines femmes atteintes d’anorexie n’ont pas les ressources en elles pour faire face à la maladie.

Ma notation :

Une lecture que je recommande à tous ceux qui ont envie d’en savoir plus sur cette maladie que je ne connais pas personnellement mais qui m’a semblée ici très bien traitée.

(Livre lu dans le cadre des Masse Critique Babelio)

Un commentaire sur « Les filles du 17 Swann Street, Yara Zgheib »

A vos claviers !