Moi Suzanne, France-Michèle Adler

Quatrième de couverture :

Suzanne naît à Lyon en 1910. Derrière son sourire de Joconde, elle est rebelle, explosive, et moqueuse. La bagarre, ça ne lui fait pas peur, que ce soit contre Satan, son pensionnat, sa belle-famille, ou des poireaux qui sentent le pauvre. Qui pourrait lui en vouloir ? Sa mère ne s’en soucie guère, et lorsqu’elle croit rencontrer son prince charmant, elle se retrouve dans une ferme qui pue le crottin, ses beaux souliers maculés de boue. Mais Suzanne garde la tête haute, et soigne ses coups de bourdon en se brodant la vie luxueuse que le bon Dieu a oublié de lui octroyer. Libre et indépendante, elle se lance en quête du bonheur, dans une société qui n’admet pas que les femmes rêvent trop grand.

L’avis de MadameOurse :

C’est cette belle couverture, qui n’est pas sans rappeler celle de Ma chérie, qui m’a attirée. Et l’idée de me plonger dans la destinée d’une femme dynamique m’a donné envie.

C’est à l’âge de 89 ans, alors qu’elle est hospitalisée (pourquoi ? on ne le saura pas) que Suzanne commence à nous raconter sa vie. Placée en orphelinat parce que ses parents ne peuvent s’occuper d’elles, elle va, avec sa sœur, grandir dans un milieu bien protégé, très croyant, très à cheval sur la bonne éducation. On ressent énormément cela, elle est coincée dans sa façon de penser ou sa façon d’être, se prêtant au jeu du devoir conjugal une fois mariée sans jamais rien n’en apprécier.

Son mariage ne sera pas très heureux jusqu’à ce qu’elle ait ses filles, la maternité deviendra alors le sens premier de sa vie et son époux deviendra volage et vivra leur vie de famille en pointillés, plus souvent absent que présent. Alors Suzanne rêve, elle s’imagine riche, elle ferait ceci, cela. On a tous rêvé ainsi et, vu d’aujourd’hui, les rêves de Suzanne ne m’ont pas franchement transportée.

Au final, ayant achevé ma lecture, je ne me retrouve pas du tout dans le résumé qui nous était annoncé. La vie de Suzanne est morne, elle restera toujours coincée entre les 4 murs du domicile conjugal et si elle finira par divorcer, nous ne le vivrons pas à ses côtés, ni les changements que cela lui amènera car l’auteure achève son récit avant. Je n’ai pas vu grand intérêt à cette lecture, c’est l’histoire d’une femme engoncée dans son époque, qui se conforme à ce que sa foi lui a fait admettre comme correct et qui respecte scrupuleusement les règles de la vie en société. A lire, ce n’est pas très folichon. Et j’ai été particulièrement déçue par le chapitre final qui ne clôt aucunement l’histoire, j’avais l’impression de ne pas avoir l’intégralité du roman dans les mains.

Ma notation :

Une courte lecture qui se lit vite et bien mais qui ne m’a pas charmée. Je l’oublierai vite.

(roman lu en partenariat avec Netgalley)

A vos claviers !