[Duo lecture] La sage femme clandestine, Soraya Lane

Pourquoi ce livre ?

(Laure) A la fois pour relire Soraya Lane que pour la thématique seconde guerre mondiale.

(Audrey) Je découvre l’auteure, avec un sujet qui s’annonce poignant.

La couverture :

Livres du mois insta (93)

(LaureElle est lumineuse cette couverture avec cette femme en rouge, qui regarde Auschwitz derrière elle.

(Audrey) Ce visuel illustre parfaitement l’histoire du roman.

La quatrième de couverture :

Alors que la guerre fait rage en Pologne occupée, Emilia est l’une des rares personnes à pouvoir aller et venir librement. En tant que sage-femme, elle bénéficie d’une précieuse liberté pour pouvoir se rendre auprès de ses patientes enceintes. Emilia a aussi un secret : elle met aussi au monde des enfants juifs qu’elle évacue ensuite grâce à la Résistance. Jusqu’au jour où elle est trahie et déportée à Auschwitz. Dans cet univers d’une infinie noirceur où règnent la faim, le froid et la mort, on lui demande de redevenir sage-femme. Sans aucun médicament, avec simplement un peu d’eau et quelques chiffons, elle aide les détenues à accoucher. Et Emilia se rend compte qu’elle peut faire plus. Elle élabore un plan qui va permettre de sauver ces enfants ayant eu la malchance de naître au milieu de l’enfer. Un plan qui apporte aux mères une petite lueur d’espoir mais qui, s’il était découvert, pourrait la condamner à mort…

Après lecture :

(Audrey) Cette oeuvre de fiction, mais inspirée de faits réels, nous mène dans l’horreur d’Auschwitz. J’ai beau avoir lu de nombreux romans avec comme toile de fond les camps de concentration, on ne s’habitue jamais à cette horreur. Et alors même qu’il s’agit d’un roman, que l’ensemble est « adouci », on en vient quand même à frissonner lors de certains passages.

Soraya Lane a vraiment su donner vie aux sentiments d’angoisse, d’abattement et à la cruauté que vont subir les personnages du roman. Elle donne voix à plusieurs d’entre eux, chacun exprimant à leur façon l’enfer qu’ils traversent. C’est un roman poignant, déchirant même, et j’avais hâte d’en finir, de savoir quelle destinée attendait nos protagonistes : Emilia, Aleksy et Lena sont difficiles à oublier.

Dans ce roman, Il est question de culpabilité, la honte d’être encore vivant quand tant sont morts, mais c’est aussi l’empathie qui domine, avec ce besoin d’aider, d’accompagner les autres, peu importe le danger.

Un très bel hommage à toutes ces personnes, qui se sont battues et ont fait preuve de courage et de résilience pour sauver les autres. Rien que pour ce devoir de mémoire, ce genre de roman est important.

(Laure) En débutant cette lecture, je me suis dit qu’il allait falloir que je fasse abstraction de La sage femme d’Auschwitz d’Anna Stuart pour lequel j’avais eu un coup de cœur et qui se base sur la même héroïne. Dès le prologue, on reconnait les mêmes faits historiques à savoir comment cette sage-femme a pu sauver des bébés de l’enfer d’Auschwitz. Mais la suite du récit est bien différente puisque c’est le regard de deux auteures différentes.

Soraya Lane n’épargne pas son lecteur avec des scènes choc qu’elle prend le temps de détailler. Dès le départ, il faut avoir le cœur bien accroché comme avec l’arrivée au camp, électrochoc pour les populations déportées qui ne s’attendent absolument pas aux conditions de vie et aux mauvais traitements qu’ils auront  à subir.

La double temporalité du récit, qui ouvre la parole d’Emilia 50 ans après les faits était intéressante mais j’ai regretté qu’elle soit si brève. De même, le final du roman m’a un peu laissée sur ma faim, évoquant trop peu à mon goût la libération, la sortie du camp et le retour à la vie pour nos déportés. Mais malgré ces petits bémols, je vous recommande ce roman pour suivre cette héroïne forte qui va dès le début s’opposer au régime nazi bien qu’elle mette alors sa vie en danger. J’ai beaucoup aimé également le lien avec Aleksy, ce médecin qui l’accompagnera pour sauver un maximum de femmes et sera un pilier pour elle tout au long de leur déportation. 

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(Partenariat non rémunéré, roman offert par les éditions City)

A vos claviers !