Quatrième de couverture :
Quand son fils lui a annoncé qu’il allait être grand-père, Jean-Paul a accusé le coup. Il n’était pas prêt, lui le cadre-sup hyperactif, à se retrouver relégué parmi les « papys » qu’on pousse à la retraite. Pas vraiment prêt non plus à affronter la tonne de non-dits qui depuis des mois l’ont éloigné de sa femme Louise. Surtout, il n’était pas prêt à faire la connaissance de « l’autre » grand-père, François, éditeur agité et brouillon, toujours entre deux projets géniaux, maladroit comme c’est pas permis, avec une fâcheuse tendance à se mêler de ce qui ne le regarde pas…
Les deux nouveaux grands-pères n’ont aucun point commun, si ce n’est ce petit-fils qui vient de naître.
L’avis d’Audrey :
Le petit Théo vient de naître, et c’est devant la maternité, suite à un léger accrochage entre une voiture et une moto que Jean Pierre Massina, grand père du nourrisson rencontre François, l’autre grand-père. Deux hommes que tout oppose, et qui pourtant vont apprendre à se connaitre, et vont passer quelques moments de vie ensemble. Pourtant Jean Pierre se serait bien passé de tout ça. Engagé dans un projet professionnel qui ne semble pas tourner à son avantage, il est également en pleine tourmente sentimentale. Louise son épouse lui reproche de ne penser qu’à son travail et surtout de ne pas s’impliquer comme il l’avait promis dans leur projet de gite en Bretagne. Ainsi elle reste en Bretagne et lors de ses visites à Paris, se montre très froide et distante envers Jean-Pierre et préfère loger chez sa sœur Soizic, plutôt qu’au domicile conjugal.
Et si l’arrivée de ce nourrisson pouvait changer la donne, et si sa relation avec François, pouvait lui faire voir la vie sous un nouvel angle ? Avec une succession de scènes de vie bien souvent décrites avec beaucoup d’humour, Jean-Pierre évolue et se transforme sous les yeux des lecteurs. J’ai pas mal changé d’avis sur ce personnage au cours du récit, passant d’un personnage carriériste et rustre à un homme plus tendre et aimant. Dès le début par contre, on ne peut qu’avoir pas mal de sympathie pour François.
Un roman à l’écriture très agréable à lire, très cinématographique je trouve. En le lisant, j’imaginais très bien certaines scènes mises en image. Lorsque notre grand-père doit aller chercher en urgence Théo à la crèche, les échanges qu’il va avoir et la finalité de la scène sont dignes d’une très bonne comédie. J’aime bien l’originalité des personnages et le fait d’avoir choisi de faire de deux grands-pères les protagonistes centraux d’une telle comédie. Un angle un peu différents très appréciable à lire.
C’est un roman à 4 mains, et pourtant à aucun moment on ne ressent cette double écriture. Il doit vraiment y avoir une belle complémentarité entre les deux auteurs pour pouvoir écrire ainsi avec une telle fluidité. C’est un roman feel good comme j’aime lire, mais pourtant derrière cet aspect de bienveillance et de bonheur, se cachent aussi des messages plus forts qui nous montrent que ces petits riens du quotidien sont peut-être les plus importants à vivre.
Ma notation :
Un bien joli roman, très agréable à lire.
(Merci à Estelle de Fleuve Editions pour cette lecture)