Quatrième de couverture :
Forcée d’épouser un homme de trente ans son aîné, exécrable islamiste aux allures de Barbe Bleue, Mariam subit la colère de son époux devant son incapacité à lui donner un fils. Après dix-huit ans de soumissions à cet homme brutal, elle doit endurer une nouvelle épreuve : l’arrivée de Laila sous son propre foyer une petite voisine de 14 ans, que Rachid décide d’épouser en secondes noces. Les années passent, longues comme des veillées funèbres. Massoud assassiné. Les Talibans installés. De rivales, Mariam et Laila deviennent alliées, sœurs de malheur face au despotisme des pères, des maris et de leur cortège de lois inhumaines. Dans la prison de leur exil intérieur, elles unissent leur courage pour tenter de fuir l’Afghanistan et sa folie meurtrière, et partir au Pakistan. Mais parviendront-elles jamais à quitter cette terre dévastée, et leur ville, Kaboul, où « les soleils splendides » du passé sont aujourd’hui noyés dans des bains de sang ?
L’avis de Laure :
J’ai trouvé ce livre par hasard dans une bourse aux livres et je l’ai pris sans hésiter, en sachant que j’allais découvrir une histoire culte. S’il m’a fallu du temps pour comprendre où le roman allait en venir, j’ai pu une fois entrée dans l’histoire être émue et choquée par le destin de 2 afghanes.
Le roman débute par la présentation tour à tour de 2 femmes qui n’ont rien en commun et c’est un point qui m’a décontenancée avant que le lien entre elles ne se fasse. Mariam sera d’abord toute son enfance une enfant cachée, vivant isolée avec sa mère qui a eu un enfant hors mariage d’un homme ayant déjà 3 épouses. La petite fille n’est rien jusqu’au jour où les femmes de son père la forcent à épouser Rachid. Une vie qui devient alors normale mais guère plus heureuse avec cet homme violent qui lui reprochera toujours de ne pas avoir d’enfant.
De son côté, la vie de Laila, bien plus jeune, sera largement plus heureuse. Pourtant son sort va aussi la mener dans la vie de Rachid qu’elle acceptera d’épouser pour obtenir la protection d’un homme. Laila, la jeune épouse et Mariam, la plus âgée ne seront d’abord pas amies, tout les oppose, elles ne se connaissent pas et n’ont rien en commun. Pourtant, c’est ensemble qu’elles vont vivre les tristes évolutions de leur pays, un régime qui deviendra de plus en plus persécuteur pour les femmes.
J’ai beaucoup aimé l’éclairage que l’auteur amène sur l’histoire de l’Aghanistan, on apprend beaucoup de choses à travers cette lecture qui couvre plusieurs dizaines d’années. Le dosage est parfaitement ajusté entre l’histoire des personnages et celle du pays qui est nécessaire car elle explique aussi beaucoup de choses sur la vie des femmes. Et bien sûr, de notre point de vue européen, il y a bien des choses révoltantes ! Alors comment ne pas comprendre le besoin de fuite de ces femmes ? C’est soudées qu’elles vont envisager leur avenir, se dire que leur quotidien doit cesser, qu’elles ont le droit au bonheur. Et en même temps, le roman reste juste réaliste, crédible et montre à quel point rien ne peut être facile dans ce pays où les femmes sont sous tutelle permanente et ne peuvent rien faire seules.
Je vous conseille vivement de lire ce roman, il est important.
Ma notation :
Une très belle découverte, qui marquera car elle illustre la triste destinée de toutes les femmes afghanes.
Si tu as aimé je te conseille de poursuivre la lecture des romans du même auteur. Et aussi ceux de Nadia Hashimi.
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Très beau livre en effet, un de mes premiers sur l’Orient, l’Afghanistan, sur le combat des femmes de ce pays. Magnifique. A l’époque, j’avais adoré. Il m’a marquée.
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Le récit sur ces deux femmes est poignant. Ce livre fait partie de ma liste de livres à lire absolument. Mais ma lecture est trop ancienne pour que je rédige une critique pertinente. Je vais donc faire un lien vers votre chronique. Je vous dirai quand cette page sur laquelle je travaille actuellement sera en ligne. Je ne demande pas de lien en retour. Du même auteur et tout aussi poignant, je vous recommande Les cerfs-volants de Kaboul.
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