Pardonne lui, Jodi Picoult

002Quatrième de couverture :

Sage Singer est une solitaire. Elle dort le jour et travaille la nuit dans une boulangerie, où elle oublie les blessures de la vie en pétrissant le meilleur pain de la ville. Quand elle rencontre Josef Weber, un vieil homme insomniaque, Sage a enfin le sentiment d’avoir trouvé quelqu’un à qui se confier. Malgré leurs différences, chacun devine les cicatrices intimes de l’autre, et une amitié inattendue voit le jour.
Jusqu’au soir où Josef lui révèle le terrible secret qu’il cache depuis soixante ans et lui demande la plus incroyable des faveurs : le tuer. Confrontée à un choix moral impossible, Sage fouille dans l’histoire de sa famille pour tenter de résoudre son dilemme. Mais alors qu’elle plonge dans les horreurs de la Seconde Guerre mondiale à la recherche de la vérité, elle découvre que la frontière est parfois bien floue entre amour et trahison, justice et vengeance. Et elle devra répondre à la plus difficile des questions : certains actes sont-ils impardonnables ?

L’avis de MadameOurse :

J’ai ce roman depuis un an dans ma bibliothèque. Il m’a fallu lire le superbe avis de My Pretty Books pour avoir envie de le sortir de ma bibliothèque. Je dois dire que je ne savais même plus de quoi il parlait, la couverture est sûrement trompeuse, elle n’évoque pas trop la seconde guerre mondiale à mes yeux.

Je suis très contente que cet avis m’ait poussé à le lire, l’histoire est sublime. Moi qui aime tant lire des romans évoquant les horreurs de la seconde guerre mondiale, j’ai pris un grand plaisir à découvrir l’histoire de Josef mais aussi celle de Sage et sa famille. Mention particulière pour la construction du roman. En effet, l’histoire débute de nos jours avec la rencontre entre Sage et Josef. Tous deux meurtris par le deuil, ils vont se rapprocher et Josef va demander à Sage un pardon tout particulier. En fond de ce roman est donc traité ce thème fort : peut-on pardonner les crimes de guerre ?

C’est parce que Sage se voit poser cette dure question qu’elle va s’intéresser à l’histoire de sa propre grand mère Minka. Minka est une juive née en Pologne; elle n’a jamais raconté son histoire à ses proches mais va le faire pour sa petite fille. Il y a alors une grande coupure dans le roman car nous partons dans les années 40 suivre l’histoire de la jeunesse de Minka et bien sûr les horreurs qu’elle a vécues. J’ai énormément aimé que le roman soit découpé ainsi : une entrée en matière avec Sage puis l’histoire intégrale de Minka avant de revenir à l’époque de Sage.

Encore une fois, je ne peux (et ne veux pas) en dire plus, l’histoire est belle, tout est extrêmement bien raconté dans les 2 époques abordées. On s’attache énormément aux personnages (il y a Léo aussi que j’ai adoré). Sage est une jeune femme très touchante et on a plaisir à finir par la lire heureuse. La fin nous amène un beau rebondissement qui nous force à garder les événements en tête et à nous interroger sur le sens du pardon.

Ma notation :

Superbe. Un roman magnifique. A lire sans hésitation.

La citation :

Les armes dont dispose un écrivain sont imparfaites. Certains mots n’ont plus de relief, tant ils ont été galvaudés. Amour, par exemple. Je pourrais écrire mille fois le mot amour et ainsi susciter mille sentiments différents en fonction des lecteurs.
Quel intérêt de coucher sur le papier des émotions trop complexes, trop intenses, trop énormes pour être traduites par un alphabet ?
Amour n’est pas le seul mot imparfait.
Il en va de même pour haine. Et guerre.
Et espoir. Oh oui, espoir !

6 commentaires sur « Pardonne lui, Jodi Picoult »

A vos claviers !