En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut

bojangles

Quatrième de couverture :

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui mène le bal, c’est la mère, imprévisible et extravagante. Elle n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

L’avis de Lunatic :

J’ai lu ce roman sans en avoir vraiment envie. La 4e de couverture ne m’inspirait pas plus que cela,mais jai eu ce besoin de le lire! Et j’ai bien fait, ou pas, je sais pas trop! Ce roman me hante depuis, et je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas (alors pas facile d’en faire un article….) En attendant Bojangles? Mais qui est Bojangles? Il s’agit d’une chanson de Nina Simone, et pour rentrer dans le récit, je conseille fortement de s’imprégner de cette musique avant, pendant et après la lecture.

Dans ce roman, c’est l’histoire d’une famille, d’un couple et de leur folle histoire d’amour. On a deux récits de l’histoire qui se mêlent: Celle du fils, et celle du père.  Au début je ne comprenais pas du tout où l’auteur nous emmenait. Il y a Georges qui fait la connaissance de Louise, tout deux ont une part de folie douce, de tendre folie. J’ai failli abandonner rapidement ma lecture tant le récit était loufoque et absurde. Mais finalement c’est cette absurdité qui donne son ampleur au roman. Ce couple va vivre follement, leur fils comme témoin, vivant dans un monde bien à eux où la mère change de prénom, où un oiseau nommée Mademoiselle Superfétatoire tient le rôle de personnage secondaire, où chaque jour ils glissent en dansant sur le parquet au son de Nina Simone. Le récit du fils est tout en poésie mensongère et burlesque, ce qui contraste avec le récit du père, plus froid et plus ancré dans la réalité.

Rapidement cette mère si fantasque et mystérieuse se retrouve en hôpital psychiatrique, qui devient un terrain de jeu idéal pour elle et son fils, mais elle s’en échappe rapidement pour s’isoler avec son fils et son Georges dans un château en Espagne où la douce foie reprendra sa place, trop de place même, emmenant nos 3 personnages vers un final tragique.

Malgré un sujet pas facile du tout, et une façon très originale de l’aborder, on se laisse vraiment happer par ce roman, et j’ai refermé le livre les larmes aux yeux! Ce récit plein de poésie m’a totalement retournée! J’y ai retrouvé du Boris Vian! Une expérience de lecture déstabilisante.

Ma notation : wahouuuu…………….. fredonne M. Bojangles

4 commentaires sur « En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut »

  1. J’ai à mon tour lu ce court roman, convaincue par l’engouement d’Audrey, j’ai profité de trouver ce livre d’occasion pour l’ajouter à ma PAL en février.
    Je comprends l’engouement pour En attendant Bojangles, un récit si décalé, drôle, fou, complètement fou ! C’est frais et amusant, on suit ce couple et leur fils qui vivent hors du temps, complètement à contre courant de ce que la société impose. J’étais partagée entre la pitié et l’envie pour ce petit garçon qui grandit entre des parents qui ne lui font rien vivre de normal. La norme est-elle si importante ?
    Et puis la mère qui a ce grain de folie douce bascule dans la folie pure au sens médical et les ennuis commencent pour la famille. Mais il leur est impossible de vivre séparés les uns des autres alors folie ou pas, c’est ensemble qu’ils iront jusqu’au bout.
    Un court récit qui captive, un style frais et drôle qui nous embarque avec lui. Joli !

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